
C’était prévisible. Même si le challenge était quelque peu serré. Le film du réalisateur burkinabè Dani Kouyaté, « Katanga, la danse des scorpions », avait déjà frappé dans l’œil des critiques de cinéma à cette 29è édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Dani Kouyaté était ainsi monté sur le plateau et avait brandi, lors de la cérémonie de remise des prix spéciaux, le « Prix de la Critique africaine Paulin Soumanon Vieira ». Un prix en nature qui lui ouvre les portes des bonnes opportunités. Il pourra ainsi voyager et présenter son film à des festivals de renommée internationale. Et ce n’est pas tout.
Le prix UEMOA, catégorie long métrage, c’est encore lui. Un prix doté d’une enveloppe de 6 millions FCFA. Dani Kouyaté, en exécutant « la danse des scorpions », a aussi raflé le « Prix spécial Sembène Ousmane », d’une valeur de cinq millions FCFA. Il a également mis dans son escarcelle le « Prix spécial du Fonds de développement culturel et touristique (FDCT) » doté d’un montant de deux millions FCFA. Et voici que le même film, qui a pratiquement fait salle comble, propulse le réalisateur sur la cime des honneurs. Sacré Etalon d’or de Yennenga ce 1er mars à la cérémonie de clôture de la biennale du cinéma africain. Un prix doté d’un trophée et d’une enveloppe financière de 20 millions FCFA.
L’Etalon d’or de Yennenga, qui avait échappé au Burkina depuis 28 ans, revient ainsi à la maison. Gaston Kaboré l’avait remporté en 1997 avec son film « Buud Yam ». Bien avant, en 1991, c’est le « maestro », Idrissa Ouédraogo, qui avait brandi l’Etalon d’or de Yennenga. Son film « Tilaï » avait ravi la vedette à tous les concurrents.
Dani Kouyaté remet ainsi en scelle, au FESPACO 2025, les capacités du Burkina à hisser ses talents en matière de cinéma sur le toit du monde.
Evidemment, il n’y a pas que les films fiction long métrage. Et en la matière, l’or est bien souvent resté au Burkina. Aicha Cloé Boro a par exemple remporté, en 2019, l’Etalon d’or dans la « catégorie documentaire ». En 2021, Moumouni Sanou a également été le lauréat dans cette catégorie. Il y a donc de bonnes perspectives. L’unité de mesure des nouvelles performances sera sans doute la 30è édition du FESPACO prévue du 27 février au 6 mars 2027.