Le Pape François a approuvé, le 18 décembre dernier, un document publié par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF) autorisant les prêtres à bénir les couples de même sexe. La déclaration « Fiducia Supplicans » (La Confiance Suppliante) a suscité de nombreuses réactions tant au sein du clergé que des laïcs. La Conférence épiscopale Burkina-Niger, dans un premier communiqué daté du 20 décembre, lançait un appel à ses “fils et filles” ainsi qu’aux prêtres, à “rester calmes et fermes dans la foi”. “Toutes les questions pastorales que pose la mise en œuvre du document « Fiducia Supplicans » seront approfondies”, avait-elle préconisé. Ce 29 décembre, elle a donné sa position sur ce sujet et elle se veut claire : « une union de même sexe ne saurait bénéficier de bénédiction »
Les Évêques de la conférence épiscopale Burkina-Niger refusent de bénir les personnes en union de même sexe.
“Après avoir étudié ledit document, les évêques de cette Conférence, réunis en Assemblée plénière extraordinaire, relèvent que la doctrine catholique du mariage reste intacte. Selon cette doctrine, ne peut exister de mariage qu’entre un homme et une femme. L’égalité et la complémentarité sont deux dimensions nécessaires d’un couple”, indique le communiqué.
Ces Évêques citent, comme exemple, des textes bibliques, notamment le 1er chapitre de “Genèse”, les versets 27 et 28 ainsi que Matthieu chapitre 19, verset 3 à 8.
Pour ces Évêques, la Parole de Dieu réprouve l’homosexualité comme une abomination.
La pratique est mentionnée dans Lévitiques 18 :22, un autre texte cité par les Évêques: “Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C`est une abomination”.
“Cette vérité de la foi catholique trouve un écho dans nos cultures africaines. Tout bien pesé, nous, pasteurs de l’Eglise Famille de Dieu au Burkina Faso et au Niger, devant les perspectives de bénédiction des couples en situation irrégulière et des unions de personnes de même sexe, estimons que de telles bénédictions ne pourront pas se faire sans scandale pour la foi et pour les mœurs de nos fidèles chrétiens et sans mettre l’Eglise Catholique en mauvaise lumière devant nos Nations”, ont-ils relevé.
La Conférence épiscopale Burkina-Niger précise cependant que “les personnes vivant une union de même sexe ont droit au respect et à l’accueil pastoral”.
Les prêtres doivent, selon le communiqué, leur rappeler que “cette union est contraire à la volonté de Dieu et ne saurait donc bénéficier de bénédiction”.
Chaque évêque devra, selon la Conférence épiscopale Burkina-Niger, assurer la publication de ces dispositions et veiller à leur application dans sa circonscription.
Les prêtres sont aussi invités à continuer à mener “la pastorale d’accueil et d’accompagnement des personnes en souffrance; nous leur demandons de prêter attention aux couples en situation irrégulière”.
Ces Évêques réaffirment cependant leur “communion ecclésiale au Saint Père dont la mission est d’affermir ses frères dans la foi et de présider à la charité dans l’Eglise Catholique”.
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