
Le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) a condamné, ce mardi, l’attaque perpétrée contre la commune de Partiaga le 26 février 2023. Le Mouvement invite également les autorités politiques, militaires et celles en charge de la sécurité des populations à assurer véritablement leur mission régalienne de sécurisation des populations et de leurs biens.
Selon le MBDHP, les Forces de Défense et de Sécurité ont déserté Partiaga, abandonnant ainsi les VDP et les populations à leur sort face à la menace terroriste, malgré que la commune était confrontée à des menaces terroristes récurrentes depuis plusieurs semaines.
Abandonnée par les FDS, Partiaga a été envahie par des hommes armés qui ont tué des civils, détruit des biens et emporté du bétail. Seuls des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) étaient présents dans la commune, selon le MBDHP. Ce Mouvement déplore le fait qu’aucun bilan officiel n’ait été établi jusqu’à ce jour pour situer l’opinion sur l’ampleur du drame, même si un message des forces vives de la Tapoa daté du 1er mars 2023, fait cas d’une soixantaine de personnes tuées ainsi que des portés disparus.
Face à cette situation, il condamne l’attaque terroriste perpétrée contre la commune de Partiaga, qui a causé des pertes en vies humaines, des blessés ainsi que des dégâts matériels. Il félicite la population de Diapaga, chef-lieu de la région, pour sa mobilisation et sa solidarité envers les personnes déplacées de Partiaga.
Le MBDHP appelle les autorités à assurer une prise en charge humanitaire conséquente à ces déplacés internes. Il invite particulièrement les autorités politiques, militaires et celles en charge de la sécurité à assurer véritablement leur mission régalienne de sécurisation des populations et de leurs biens.
En rappel, l’armée burkinabè a effectué des frappes aériennes dans les environs de Partiaga (Tapoa, Est) le 5 mars 2023. Ces frappes, selon l’Agence d’information du Burkina, ont permis de neutraliser des dizaines de terroristes.