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Diplomatie : le Burkina et le Mali déplorent le maintien des sanctions de la CEDEAO

En visite de travail au Burkina Faso, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga, et son homologue burkinabè, Apollinaire Kyelem de Tambèla, ont tenu un Conseil de ministres conjoint le 24 février 2023. Au cours de cette rencontre, les deux pays ont déploré le maintien et le durcissement des sanctions de la CEDEAO à l’encontre du Burkina, du Mali et de la Guinée, en dépit de leur plaidoyer.

Selon le communiqué final du conseil des ministres conjoint, la CEDEAO n’a pas tenu compte des « causes profondes et complexes des changements politiques ». D’après le document, ces sanctions sont imposées de façon mécanique et ont un impact sur les populations des États concernés. Pour ce faire, le Burkina Faso et le Mali appellent la communauté internationale à un changement de paradigme dans son appréciation du contexte socio-politique des pays.

Face au durcissement des sanctions de la CEDEAO, le Burkina et le Mali ont revu leur coopération afin de la renforcer et de la dynamiser dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A cet effet, le Conseil des ministres s’est félicité du niveau et de l’exemplarité de la coopération entre les deux pays dans les différents domaines. Aussi, il est prévu la tenue de la 10ᵉ session de la grande Commission mixte de coopération entre le Burkina Faso et la République du Mali. Cette rencontre va permettre d’approfondir la réflexion sur le projet de fédération entre les deux pays.

Le Burkina, le Mali et la Guinée avait introduit un plaidoyer conjoint auprès de la CEDEAO pour la levée des sanctions contre les trois pays en transition. En réponse à leur requête, la commission sous-régionale a maintenu ses sanctions et a imposé une interdiction de voyager aux membres du gouvernement de ces trois pays.

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