La ministre des Affaires étrangères du Burkina, Olivia Rouamba, et son homologue malien, Abdoulaye Diop, ont effectué, hier, une visite à Niamey. Ils ont échangé avec les autorités nigériennes sur la nécessité de renforcer la coopération entre les trois pays afin de mieux faire face aux défis sécuritaires dans la région.
La menace terroriste et l’extrémisme violent au Sahel ont été au centre des discussions. Les personnalités des trois pays ont convenu de mutualiser leurs efforts pour contrer ces fléaux. Il est prévu, dans ce cadre, des opérations conjointes et des échanges de renseignements. Et ce n’est pas tout : « Les trois pays ont convenu de s’accorder des facilités d’assistance mutuelle en matière de défense et de sécurité en cas d’agression ou d’attaques terroristes », indique le communiqué publié à l’issue de la rencontre.
Au-delà des enjeux sécuritaires, ils ont abordé des sujets politiques, économiques, scientifiques et culturels d’intérêt commun. Ils ont ainsi décidé de créer des commissions tripartites pour coordonner la mise en œuvre des décisions.
Ils entendent également créer un mécanisme de dialogue pour mieux synchroniser leurs efforts afin de répondre ainsi aux aspirations des populations en matière de paix, de sécurité, de développement économique et monétaire. Le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a été invité, dans le cadre de cette coopération, à effectuer une visite officielle au Burkina et au Mali.
Ces deux pays s’étaient vigoureusement opposés aux sanctions de la CEDEAO contre le Niger. Affirmant, dans un communiqué officiel, qu’une intervention militaire contre le Niger serait considérée comme une « déclaration de guerre contre le Burkina et le Mali ». Le Burkina avait ensuite prêté main forte au peuple nigérien à travers un ravitaillement en vivres.
