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Culture/Bobo-Dioulasso : le ciné Guimbi à la recherche de près de 300 millions pour renaître

Construit en 1956, quelques années donc avant les indépendances, le ciné Guimbi de Bobo-Dioulasso est l’un des tous premiers de la Haute Volta, actuel Burkina Faso. Avec l’effet des intempéries, il a aujourd’hui beaucoup perdu en valeur. Son état de dégradation avancé avait valu sa fermeture en 2005. Huit ans plus tard, une association a initié une mobilisation de ressources afin de réhabiliter ce ciné au grand bonheur des populations. Après 66 % de réhabilitation, les travaux sont bloqués pour raisons financières. Il manque près de 300 millions de francs CFA pour achever les travaux.

Selon la Directrice par intérim du ciné Guimbi, Aïchata Zéba, la réhabilitation du ciné a été mise en projet en 2013, mais concrètement, c’est en 2021 que l’Union européenne a décidé de débloquer des fonds pour le financement des travaux, évalués à 1 310 000 euros (environ 858 millions de francs CFA). Sur le montant global du projet, seulement 860 000 euros, soit environ 563 millions de FCFA, ont été mobilisés à la date du 24 février 2023. 445 000 euros (environ 291 millions de FCFA) restent donc à rechercher pour finir les travaux.

Composé d’une grande salle de 324 places et d’une petite salle de 176 places, en plus du café restaurant et d’un jardin de 80 places, le ciné Guimbi, à sa restitution, doit répondre aux exigences internationales en matière de salles de ciné. Présentement, le chantier est à l’arrêt total. Toutes les portes sont fermées depuis un certain temps. “Tous les chantiers sont aujourd’hui fermés, car le suivi de chantier prenait assez de moyens et les charges étaient insupportables”, confie la Directrice.

D’après les explications données à 24heures.bf, Aïchata Zéba dit compter sur le gouvernement pour boucler les travaux de réhabilitation. Mais tous les efforts étant présentement dirigées vers l’effort de guerre, dans la lutte contre le terrorisme, des requêtes sont faites aux dirigeants, mais il n’y a toujours pas de suite. Pour l’instant, la directrice et son équipe sont obligées d’introduire de nouveaux recours à des partenaires financiers extérieurs comme la France, la Suisse, la Belgique et bien d’autres.

Selon Aïchata Zéba, tout le travail de l’équipe administrative du ciné est essentiellement concentré sur la recherche de financements afin de terminer les travaux. Elle lance un appel aux personnes de bonne volonté pour redonner vie à ce temple emblématique de la culture burkinabè.

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