Les nouvelles autorités nigériennes ont demandé aux ambassadeurs du Niger dans certains pays de rejoindre Niamey suite au coup d’Etat du 26 juillet. Le climat est particulièrement tendu avec la France. Mais l’ambassadrice du Niger dans ce pays, sommée de rejoindre la capitale nigérienne, refuse de quitter son poste. Dans un entretien accordé à l’AFP, elle déclare être toujours la représentante du président « légitime », Mohamed Bazoum.
La junte a notifié à Aïchatou Boulama Kané, la fin de ses fonctions d’ambassadrice à Paris. Cette dernière au micro de l’AFP affirme rejeter cette décision qu’elle juge « nulle et non avenue » provenant d’un « pouvoir illégitime ».
L’ambassadrice, en poste depuis 2021, indique avoir été nommée par Mohamed Bazoum auprès d’Emmanuel Macron. « C’est lui seul que je reconnais; c’est lui qui m’a nommée (…), je reste et demeure son ambassadrice en France », a-t-elle déclaré. Un chargé d’affaires a été désigné par les autorités nigériennes en remplacement de l’actuelle ambassadrice. Mais Aïchatou Boulama Kané reste ferme : « Je suis l’ambassadrice du Niger en France (…). J’ai signifié au premier conseiller que je rejette cette décision » a-t-elle déclaré.
En plus de la révocation de l’ambassadrice, les ambassadeurs du Niger aux États-Unis, au Nigéria et au Togo ont également été invités, le 3 août, par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) à cesser fonction.
Pendant que la représentante du gouvernement nigérien en France rejette l’autorité des nouveaux dirigeants, une rencontre des chefs d’Etat-major se tient à Abuja afin d’établir un éventuel plan d’intervention militaire au Niger.
