Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a accordé un soutien financier d’urgence de 80,77 millions de dollars au Burkina, soit environ 48,5 milliards FCFA, pour lutter contre l’insécurité alimentaire. Ce financement va permettre au Burkina Faso de répondre aux besoins urgents liés à la crise alimentaire mondiale.
En appui aux efforts du gouvernement dans la lutte contre l’insécurité alimentaire, le Fonds monétaire international lui offre une enveloppe financière de 80,77 millions de dollars, soit environ 48,5 milliards FCFA. Cette enveloppe correspond à la moitié de la quote-part du Burkina Faso au FMI au titre du guichet choc alimentaire de la Facilité de crédit rapide (FCR).
« L’aide financière d’urgence accordée au Burkina aiderait à répondre aux besoins urgents de la balance des paiements et à atténuer l’impact de la crise alimentaire sur les plus vulnérables« , indique le FMI qui précise que l’enveloppe octroyée au pays sera prélevée sur un compte spécial destiné à faire face aux urgences alimentaires dans le monde.
L’impact de la Covid-19, l’insécurité et la conjoncture internationale marquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont entraîné l’augmentation des prix des denrées au Burkina Faso. De même, la détérioration de la situation sécuritaire a considérablement affecté l’économie du pays. Ces difficultés sont des phénomènes qui aggravent la crise alimentaire auquel le pays est déjà confronté.
Le Burkina Faso compte plus de 22 millions d’habitants. Selon le FMI, 16 % de la population burkinabè se trouve en situation d’insécurité alimentaire aiguë, en raison de l’augmentation du nombre de personnes déplacées internes.
A en croire le FMI, les autorités burkinabè reconnaissent que des engagements plus forts avec le FMI vont contribuer à consolider leurs efforts dans la recherche de la stabilité macroéconomique. Cet engagement va leur permettre d’obtenir un soutien extérieur supplémentaire et jeter les bases d’un développement à long terme.
A ce titre, le FMI apprécie la « focalisation du gouvernement à plus long terme sur la création d’un espace budgétaire pour soutenir une croissance plus élevée et la réduction de la pauvreté [ainsi que] l’amélioration durable de la sécurité alimentaire ».