C’est l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de la France. En quelques années, elle a perdu une bonne partie de son assise sur le continent africain. L’empêchant ainsi d’exercer pleinement son influence sur le plan international. La Côte d’Ivoire et le Sénégal, jusque-là dans une posture assez douce, viennent d’annoncer leur volonté de la voir débarrasser le plancher en 2025. Après le Burkina, le Mali, le Niger et le Tchad…
Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a décidé, ce 31 décembre, « du retrait concerté et organisé des Forces françaises en Côte d’Ivoire ». Et il est assez direct. Cela se fera en cette année 2025. Et voilà qu’au même moment, le Président Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, enfonce le clou. Il a déclaré, avec force, lors de son message à la Nation le 31 décembre, « la fin de toute présence militaire étrangère au Sénégal à partir de l’année 2025 ». Cette déclaration vise particulièrement la France. Ainsi, de façon simultanée, l’ancienne puissance coloniale, qui était bien ancrée dans ces deux pays à travers des bases militaires, va devoir plier bagage. Du moins militairement. Mais dans tous les cas, ce ne sera plus comme avant. Surtout qu’elle a déjà subi une déculottée au Burkina Faso, au Mali, au Niger, a u Tchad et semble être visiblement dans une zone de turbulences dans d’autres pays.
« Le camp du 43e BIMA, le Bataillon d’Infanterie de Marine de Port-Bouët, sera rétrocédé aux Forces Armées de Côte d’Ivoire dès ce mois de janvier 2025 », a déclaré le Président Ouattara. Et comme pour marquer désormais l’emprise de son pays, il ajoute ceci : « J’ai décidé de baptiser ce camp du nom du Général Ouattara Thomas d’Aquin, militaire au parcours exceptionnel et tout premier Chef d’Etat-Major de l’Armée ivoirienne ».
Diomaye Faye, lui, insiste sur la nécessité de restaurer la souveraineté nationale. « D’ores et déjà, j’ai instruit le ministre des forces armées de proposer une nouvelle doctrine en matière de défense et de sécurité impliquant, entre autres conséquences, la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal dès 2025 ». Les trois bases militaires dont dispose la France dans ce pays vont devoir donc plier bagages.
Le Sénégal veut ainsi véritablement prendre en main son avenir en termes de coopération avec ses partenaires. Et le Président l’a dit, sans détours : « Tous les amis du Sénégal seront traités comme des partenaires stratégiques dans le cadre d’une coopération ouverte, diversifiée et décomplexée ».
La France se retrouve donc dans une sorte d’imbroglio. Réussira-t-elle sortir la tête de l’eau ? Question à multiples inconnues. En attendant, elle semble avancer, comme un bateau ivre, vers le rocher…