
Le Chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a reçu ce 17 avril le représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simao. Ils ont échangé sur la situation politique, sécuritaire, économique et sociale de la Côte d’Ivoire et de la sous-région.
Concernant l’élection présidentielle d’octobre, le représentant spécial affirme être confiant. “Les élections sont toujours un moment spécial dans n’importe quel pays. Et la Côte d’Ivoire est en bon chemin pour préparer des élections paisibles”, a-t-il déclaré.
Les Nations Unies souhaitent que “la Côte d’Ivoire continue d’inspirer d’autres pays pour la tenue d’élections paisibles”. Donner aux populations l’opportunité de choisir leurs dirigeants. “Nous avons eu des élections bien réussies l’année passée au Ghana, au Libéria et au Sénégal. C’est donc important d’ajouter dans cette liste la Côte d’Ivoire. Et nous sommes sûrs que le pays va atteindre ce niveau”, soutient Leonardo Santos Simao. Ajoutant que le pays a fait des efforts en matière de développement économique. Cela se traduit, selon lui, par l’amélioration du niveau de vie des populations ».
Le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU est formel : il est nécessaire pour les pays de la sous-région de “continuer à travailler ensemble”. Afin de trouver, dit-il, “des solutions au grand problème qu’est le terrorisme, une menace pour tous”.
“Les Nations Unies sont toujours là pour soutenir les efforts, la Côte d’Ivoire en particulier, dans sa volonté de créer des plateformes communes dans la lutte contre le terrorisme”, a-t-il assuré.

Les souvenirs de 2002 et 2011 demeurent dans l’esprit des Ivoiriens. Et même au-delà. Ces événements ont provoqué des milliers de morts. Depuis cette période, les élections en Côte d’Ivoire focalisent les attentions.
Pour la présidentielle d’octobre, Alassane Ouattara, 83 ans et au pouvoir depuis 2011, maintient le flou quant à sa volonté de briguer un 4e mandat.
La publication de la liste électorale provisoire par la Commission électorale indépendante (CEI), en mars dernier, avait suscité de vives réactions. Les identités de certains “acteurs politiques majeurs” ne figuraient pas en effet sur cette liste. Notamment Laurent Gbagbo, ancien Président et leader du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), Charles Blé Goudé, ancien ministre et leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP) et Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne et président du parti Générations des peuples solidaires (GPS). Leur absence de la liste provisoire avait été interprétée comme une volonté du régime Ouattara de les écarter de la course à la présidentielle. Il s’agit en effet d’une condition préalable pour être candidat. Les partis politiques concernés avaient alors vigoureusement protesté. Gbagbo, Blé Goudé et Soro seront-ils intégrés dans le fichier électoral définitif ? Affaire à suivre.
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