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Coopération : Le Président du Ghana à Ouagadougou pour demander à l’AES « de rester dans la CEDEAO »

Le Président ghanéen, John Dramani Mahama, est arrivé à Ouagadougou ce 10 mars. Il a été accueilli à l’aéroport par son homologue burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré. Dans son agenda, une mission confiée par le Président Alassane Ouattara.

Selon la présidence du Faso, « les deux Chefs d’État se sont entretenus en privé au salon d’honneur avant de se rendre au Palais présidentiel de Koulouba. Là, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, aura une séance de travail avec son hôte. Au menu des échanges : le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays, la situation sécuritaire au Sahel, ainsi que la géopolitique sous-régionale et internationale ».

Bien avant le Burkina, le Chef de l’Etat du Ghana s’est rendu en Côte d’Ivoire, puis au Niger et au Mali. A Abidjan, le Président Alassane Ouattara lui a demandé de convaincre les trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de « rester dans la CEDEAO ». Ajoutant que des dispositions seraient prises pour soutenir ces Etats confrontés à l’hydre terroriste.

« Nous avons noté la nécessité d’apporter une assistance à ces pays frères pour leur permettre de faire face aux besoins humanitaires et sécuritaires », avait alors déclaré le Président Ouattara. Avant d’ajouter ceci : « Nous vous faisons confiance, monsieur le Président, pour qu’à l’occasion de vos entretiens avec ces pays frères, vous puissiez les convaincre de rester dans la CEDEAO car il y va de l’avenir des peuples de l’Afrique de l’Ouest ».

« Pourquoi pas ? », avait répondu le Président du Ghana. Ajoutant qu’« il y a toujours la possibilité de ramener nos pays frères à la maison ». Il est bon, dit-il, « de rester dans un groupe de quinze que de rester dans un groupe de trois. Il y a toujours des possibilités. Ce sont des pays qui comptent dans la sous-région et la sous-région a une importance pour ces pays, dans la mesure où il y a des populations de ces pays qui sont en Côte d’Ivoire (…) ». Il avait alors ajouté qu’il y a « un intérêt économique à gagner dans la CEDEAO ».

Le Président ghanéen réussira-t-il sa mission ? Pas évident, les cartes étant suffisamment brouillées. Les Etats de l’AES avaient été en effet catégoriques : leur départ de la CEDEAO « est irréversible ». John Dramani Mahama a cependant essayé d’établir une passerelle entre son pays et la Confédération des Etats du Sahel. Après sa récente élection à la Présidence, il a nommé « un émissaire du Ghana auprès de l’AES ». Cela va-t-il peser dans la balance ? Affaire à suivre.

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