Les chefs d’Etats du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont signé, samedi 16 septembre, la Charte du Liptako-Gourma. Cette Charte, selon le gouvernement du Mali, institue l’Alliance des États du Sahel (AES).
Selon une note publiée par le Mali, l’AES a pour objectif « d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle au bénéfice des populations des trois pays ».
« Les Parties contractantes s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance », informe, pour sa part, la Présidence du Faso.
Les trois parties œuvreront, en outre, à la prévention, à la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres de l’Alliance. Ils entendent privilégier, dans ce cadre, des voies pacifiques et diplomatiques.
« L’usage de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité se fera également en cas de nécessité », précise la partie burkinabè.
La Présidence de la République du Niger, elle, se félicite de la signature de la Charte du Liptako-Gourma qu’elle juge historique.
Pour Niamey, cette alliance scellée entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger marque une étape décisive pour la sécurité et la défense des populations des trois pays.
L’axe Ouagadougou-Bamako s’est davantage fortifié depuis l’arrivée au pouvoir du Capitaine Ibrahim Traoré après le coup d’État du 30 septembre 2022.
Le Niger rejoindra le duo de pays dirigés par les militaires après le putsch du 26 juillet dernier qui a évincé le Président Mohamed Bazoum du pouvoir.
La signature de la Charte du Liptako-Gourma sonne comme une marche en avant du projet de Fédération entre les trois pays, un projet porté et défendu par l’actuel Premier ministre burkinabè, Me Apollinaire Kyelem de Tambèla.