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Coopération : « Ce qui n’est pas dans l’intérêt du Burkina sera dénoncé » (Porte-parole du gouvernement)

Le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, s’est prononcé sur les tensions diplomatiques entre le Burkina Faso et la France, ce 27 août, à la télévision nationale. Il faut rééquilibrer les partenariats qui ne profitent pas au peuple burkinabè, a-t-il affirmé. 

Selon le ministre, le Burkina Faso n’a pas suffisamment bénéficié d’un soutien énergique et engagé de la France dans la lutte contre le terrorisme. « Si le partenaire français était un partenaire sincère et dans une dynamique d’une aide transparente énergique et engagée aux côtés du Burkina Faso, on n’en serait pas là. Pendant de longues années, malgré la présence des forces françaises et de leur capacité, de longues colonnes de terroristes attaquaient les localités du Burkina Faso. On n’avait aucune information. On n’a jamais vu cet engagement aux côtés de nos forces de défense et de sécurité. Si bien qu’aujourd’hui, quand on entend que c’est grâce à cet engagement que le Burkina Faso existe, on tombe des nues », a-t-il souligné. 

Le ministre en a profité pour crever l’abcès concernant certains accords conclus par le Burkina et ses partenaires. Il pointe par exemple du doigt la convention relative à l’aéroport de Donsin. Selon lui, cette convention s’est avérée déséquilibrée, en faveur d’une seule partie, laissant le Burkina Faso perdant sur tous les plans. « Quand on regarde dans les détails la convention, on se demande comment on peut signer une telle convention. Parce que sur tous les plans, le Burkina Faso sort perdant de cette convention », s’est-il offusqué. Pour lui, il n’est plus question de continuer avec ce type de partenariats « léonins ». 

Le porte-parole du gouvernement regarde aussi d’un mauvais œil la convention de non double imposition signée par le Burkina et la France, qui a conduit, dit-il, à des pertes considérables pour notre pays. « Ce qui n’est pas dans l’intérêt du Burkina sera dénoncé. Nous n’avons rien dans l’absolu contre un pays. Mais si un pays est dans un partenariat gagnant-perdant avec le Burkina Faso, qu’il s’apprête, parce que ça va finir », a-t-il martelé. 

Il a aussi abordé la suspension récente de l’aide française au Burkina. Et là, il rejoint le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.  Le Burkina Faso est capable de s’en passer, a-t-il déclaré. A ce sujet, il évoque le patriotisme du peuple burkinabè à travers la contribution à l’effort de guerre. Le pays ne peut plus dépendre indéfiniment de l’aide extérieure, insiste le ministre. Le Burkina Faso aspire, dit-il, à s’émanciper et à prendre des décisions pour son bien-être et son développement.

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