
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face au terrorisme. Et dans ce contexte sécuritaire difficile, le choix des partenaires est déterminant. Ouagadougou a dû passer au tamis certains de ses collaborateurs afin de choisir “les plus fiables”. Si dans le giron du modèle occidental, l’ancien colon, la France, n’a pu subsister face à cette dure sélection, ce n’est pas le cas de l’Oncle Sam. En effet, au-delà du partenariat existant, Ouagadougou et Washington entendent renforcer leur collaboration. “Renforcer nos liens, c’est renforcer la paix”, affirme l’ambassade des États-Unis à Ouagadougou.
Selon cette représentation diplomatique, une coopération solide renforce les liens durables et contribue à un monde plus stable. La Garde nationale de D.C. des États-Unis a accueilli fin mars 2025, des experts des Forces armées du Burkina. Sur la table des échanges, paix et sécurité. La partie américaine a fait un bref compte-rendu ce 9 avril. La publication effectuée sur le réseau social Facebook est partagée par l’État-Major Général des armées.
Plusieurs initiatives similaires ont déjà été organisées. L’ambassade des États-Unis avait annoncé, début mars, une collaboration entre la Garde nationale du District de Columbia et la Brigade nationale des sapeurs-pompiers du Burkina. Les deux parties se sont ainsi rencontrées pour un partage d’expériences.
Les pompiers burkinabè ont acquis des connaissances supplémentaires pour faire face “aux urgences chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosives”. Ils ont aussi exploré des techniques avancées de lutte contre les incendies. Des techniques également de secours d’urgence et de gestion des matières dangereuses. “Une collaboration clé pour renforcer l’interopérabilité et la coopération”, avait indiqué la partie américaine.

Dans la même veine, l’Unité d’Aviation du United States Park Police (USPP) a accueilli, en février dernier, aux États-Unis, la Brigade nationale des Sapeurs-Pompiers du Burkina. Les échanges ont porté sur les ressources et les capacités de recherche et de sauvetage de l’Unité d’Aviation.
le 13 février, des membres de la Gendarmerie burkinabè, en poste à l’ambassade des États-Unis, ont également réalisé une simulation de gestion d’accident. De concert avec la partie américaine. Il s’agit d’une “vraie démonstration de professionnalisme”, avait déclaré l’ambassade des États-Unis. Nécessité également, selon les termes de la rencontre, d’organiser des formations continues en matière de premiers secours.

Le Burkina et les États-Unis ont aussi tenu en décembre dernier, la 4e conférence de planification entre les Forces Armées du Burkina et la Garde Nationale du District de Columbia. La clôture de cette activité le 5 décembre, a été présidée par le Chef d’Etat-Major Général des Armées du Burkina d’alors, le Général Célestin Simporé. Cette conférence s’inscrit dans le cadre du “State Partnership Program (SPP)”.
Les experts américains et burkinabè avaient alors échangé sur les perspectives de coopération et les défis sécuritaires. Ils ont élaboré, à ce sujet, un plan d’activités 2025-2026.
Le Chef d’Etat Major Général des Armées du Burkina et le Général de Brigade, Commandant adjoint de la Garde Nationale de Washington ont signé, à cette occasion, une convention afin d’assurer “la continuité du jumelage entre les deux institutions”.

“La Garde nationale de Washington D.C. reste engagée à renforcer son partenariat avec le Burkina Faso pour développer des institutions solides au service des citoyens-soldats”, indique la partie américaine dans une note publiée le 9 décembre 2024. C’était suite à un échange entre le Général de Brigade Leland Blanchard II et le ministre de la Défense sortant, le Général Coulibaly.