Nommé par décret N°2022-2022/PRES-TRANS du 24 février 2023 pour assurer les fonctions de président du Conseil Constitutionnel, Me Barthélémy Kéré a prêté serment ce 11 avril 2023 à Ouagadougou. C’est au cours d’une cérémonie présidée par le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré.
« Je jure de bien et fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité dans le respect de la Constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence du Conseil », déclare Me Barthélémy Kéré devant le président du Faso. C’est après ce serment, qu’il a été autorisé à occuper le siège qui lui était réservé.
A l’entame de son allocution, Me Barthélemy Kéré a rappelé le contexte sécuritaire difficile qui secoue le Burkina Faso : « J’ai une pensée pour le front et j’exprime ma révolte contre les groupes terroristes… ; j’ai une forte pensée solidaire pour ceux qui continuent de poursuivre la lutte, au prix du sacrifice suprême, pour toutes les victimes collatérales, déplacées internes errant à travers nos campagnes ».
Le nouveau président du Conseil constitutionnel dit mesurer l’ampleur de la mission qui lui est confiée. « Une mission complexe et un défi, consistant à répondre aux droits et exigences des citoyens sans transformer la juridiction constitutionnelle en une juridiction de droit commun », affirme-t-il.
Il doit désormais œuvrer pour que le Conseil constitutionnel garantisse la constitutionnalité des lois, la conformité des traités et des accords internationaux avec la Constitution, veiller à la régularité des consultations nationales, au bon fonctionnement des institutions et à protéger les droits fondamentaux des citoyens.
Le Conseil constitutionnel n’est pas tenu d’adopter les mêmes positions que celles du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Un devoir d’ingratitude accepté volontiers par le nouveau président du Conseil constitutionnel. « C’est pour moi un engagement responsable d’accepter la mission de contrôle assortie de son devoir d’ingratitude lorsque la défense des principes constitutionnels l’impose, lorsque les droits du citoyen garantis par la Constitution se trouvent menacés ».