Les Forces armées nationales ont tenu ce 4 juillet, une cérémonie de montée des couleurs au Camp Paspanga de la Gendarmerie nationale, à Ouagadougou. Cette activité, selon les autorités militaires, vise le “renforcement de l’esprit du patriotisme, de la cohésion et de la solidarité entre les Forces de Défense implantées dans les garnisons de Ouagadougou”. À cette occasion, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général Kassoum Coulibaly, s’est prononcé sur la cohésion au sein de ses troupes. Il a ainsi voulu dissiper des rumeurs qui ont récemment circulé concernant de supposées grognes au sein des Forces armées nationales. Selon le Chef du département de la Défense, il n’en est rien.
“Il y a de la cohésion au sein des Forces armées burkinabè. Ceux qui trouvent autre chose à dire [cela n’engage qu’eux, ndlr]”, a indiqué le Général Kassoum Coulibaly s’adressant à des journalistes.
Il fait référence à des rumeurs portant sur de supposées mutineries dans certaines casernes du pays. Notamment après l’attaque de Mansila, dans le Yagha (Sahel) le 11 juin dernier.
Il invite ses interlocuteurs à faire le constat sur le terrain. “J’espère qu’en tant que bon journaliste, vous avez pris le temps de vérifier et vous avez les résultats avec vous”. Et à ce sujet, le ministre Coulibaly dit privilégier une “cohésion réelle”.
“Ce que nous ne voulons pas, c’est faire des cohésions de façade. Vous-même constatez cela sur le terrain”.
Selon lui, “il peut y avoir quelques frictions, mais ce n’est pas cela l’essentiel”. L’essentiel, dit-il, est que l’ensemble des Forces burkinabè fassent bloc derrière leur hiérarchie.
“L’essentiel est que dans chaque unité, que les gens fassent bloc entre eux, fassent bloc avec leurs commandements, et que l’ensemble de ces petits blocs fassent bloc avec nous qui sommes la grande hiérarchie, les Chefs d’État-Major, le Chef d’État-Major Général des Armées, et moi-même ministre de la Défense et des anciens Combattants”, a-t-il préconisé.
Ce rendez-vous du Camp Paspanga concerne toutes les composantes de l’Armée burkinabè. Ils étaient, au total, 533 à se réunir devant le drapeau national.
Cette activité, selon le Général Coulibaly, a été instaurée “dans le but de pouvoir communiquer”.
La réunion autour du drapeau fait partie, dit-il, des traditions et des activités militaires.
“Normalement, chaque matin, dans chaque unité, on fait un rapport. On fait le point de la situation. Et ça permet aussi exactement de faire la situation d’effectifs et la situation de la prise d’armes. Ce matin, nous avons voulu essayer de regrouper tout le monde au sein de la Gendarmerie. Afin de donner quelques indications en ce qui concerne la marche de l’ensemble des Forces de Défense, et des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), dans cette lutte engagée pour la pacification et la reconquête du territoire du Burkina Faso”, a-t-il expliqué.
L’élément nouveau, précise-t-il, est le fait que toutes les entités ont été représentées ce matin. L’activité sera perpétuée. “On le fera chaque mois. Précisément chaque premier jeudi du mois. Cela afin de faire passer certains messages que le commandement souhaite faire passer”.
À cette occasion, poursuit-il, la parole sera donnée aux supérieurs et aux subordonnés afin qu’ils posent “leurs préoccupations essentielles”.
“Il n’est pas évident que des bureaux nous ressortent ce qui se dit mais sur le terrain, lors des grands rassemblements, la liberté est donnée pour que les gens puissent s’exprimer”.
Cette tradition permettra, dit-il, à la hiérarchie de communiquer avec la troupe. Ce cadre de concertation se tiendra également dans les “différentes garnisons”.
S’agissant de la rencontre de ce matin, le ministre indique qu’aucune préoccupation ne lui a été posée.
“J’espère qu’ils n’ont pas eu peur. Je les ai invités à faire remonter par leur hiérarchie ce qui ne va pas. Et nous resterons à l’écoute”, a-t-il déclaré.