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Cinéma : après Ouagadougou, le film “Sira” suscite de l’engouement à Bobo-Dioulasso

Le film de la réalisatrice burkinabè Apolline Traoré a été projeté 11 mars 2023 à la Maison de la culture de Bobo-Dioulasso. Étalon d’argent de Yennenga à la 28ᵉ édition du FESPACO, ce film raconte le périple de « Sira ». Impressionnés, plusieurs cinéphiles de la ville n’arrivent pas à comprendre pourquoi cette œuvre n’a pas remporté le prestigieux trophée de l’Étalon d’or de Yennenga lors du FESPACO  2023.

Même si les 1800 places de la Maison de la culture de Bobo n’ont pas toutes été occupées, aucun film n’a connu un engouement aussi fort depuis le début des projections de films au FESPACO BOBO 2023. Après la projection à guichet fermé à Ouagadougou, les cinéphiles bobolais ne se sont pas fait prier pour découvrir le “fameux” film « Sira » de la réalisatrice burkinabè, Apolline Traoré.

Ce film raconte l’histoire de « Sira », une jeune fille peuhle qui traverse le désert avec sa tribu pour se rendre chez son fiancé, Jean-Sidi, quand ils sont attaqués par des groupes armés. Sira est violée et abandonnée dans le désert. La jeune fille trouve refuge dans une grotte. Entre amertume, désolation et désir de vengeance, Sira, qui va devoir assumer le fait qu’elle soit enceinte de son agresseur, décide de tout faire pour déjouer les plans macabres des terroristes. 

Un film émouvant…

Pour Rachel Koné, la réalisatrice Apolline Traoré, à travers Sira, montre la voie à d’autres réalisateurs afin qu’ils produisent des films en lien avec les réalités du pays. Selon la Suisse Krysia Dawmond,  résidant à Bobo-Dioulasso, le film était très émouvant. “Quand les gens le disaient, je comprenais. Maintenant que j’ai moi-même suivi, je comprends beaucoup mieux. On sent réellement qu’elle était déterminée dans la réalisation de cette œuvre”, se réjouit-elle.

Fatoumata Diallo ressort également satisfaite de cette projection. Selon elle, la réalisatrice a montré à travers ce film que la femme peut aussi jouer un rôle important dans la lutte contre le terrorisme. “J’ai trouvé le film bien. Il reflète les réalités de notre pays. Le contexte du terrorisme est bien cadré. La femme est mise en valeur et tout porte à croire qu’elle peut être un maillon fort dans la lutte contre le terrorisme. Je ne peux que féliciter la réalisatrice et les autres acteurs”, affirme Mme Diallo. 

En rappel, le film « Sira », en plus de l’Étalon d’argent de Yennenga, a remporté quatre prix spéciaux au FESPACO 2023 : le prix WaterAid pour l’eau, l’hygiène et l’assainissement en Afrique ; le prix Félix Houphouet Boigny du Conseil de l’Entente ; le prix de la meilleure réalisatrice de l’Afrique de l’Ouest décerné par la CEDEAO et le prix de l’Assemblée législative de transition (ALT) du Burkina Faso.

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