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Cherté de la vie au Burkina Faso : la société civile craint le pire

La Coordination des Coalitions de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou manifeste son ras-le-bol face à la dégradation du train de vie des populations burkinabè, marquée par la hausse vertigineuse des prix des produits de grande consommation. A travers une déclaration en date du 21 mars 2023, la Coordination dénonce l’incapacité du pouvoir de la transition face aux attentes des populations.

Une enquête menée par les CCVC dans certains marchés, yaars et boutiques de la ville de Ouagadougou démontre que le prix de produits comme le riz, l’huile, le savon et le sucre ont connu des hausses qui vont de 13,33 % à 96,55 %. Les arrondissements de Baskuy, Bogodogo, Boulmiougou, Nongr-Massom et Sigh-Nooghin sont ceux concernés par l’enquête. 

Le CCVC trouve injustifiée l’augmentation du prix du carburant. En effet, le litre d’essence super 91 a connu une hausse de 38,21 % alors que le baril de Brent (159 L) vaut 83,98 dollars américains, soit 51 896,5495 FCFA, et le prix du litre à l’international est 326,3934F.

A ces hausses s’ajoutent le manque d’Habitat à Loyer Modéré (HLM) et les difficultés issues des coupures, des facturations de l’ONEA et de la SONABEL. « La gouvernance actuelle laisse entrevoir des lendemains sombres, empreints de misère, de famine, d’insécurité et de terreur au regard de la montée fulgurante du terrorisme dans de nombreuses régions et localités du pays », s’inquiètent les CCVC.

La Coordination des CCVC interpelle le pouvoir du MPSR sur la flambée des prix des produits de grande consommation

Avec 17 %, le Burkina Faso enregistre le plus fort taux d’inflation dans la sous-région. Une situation préoccupante selon les CCVC. Au regard de la détérioration du train de vie des populations, la Coordination des CCVC dénonce l’incapacité du pouvoir de la transition à répondre aux attentes sécuritaires des populations des villes et des campagnes et les errements du pouvoir MPSR. Elle interpelle le pouvoir de la Transition  sur la question de la vie chère et appelle les populations à exiger des autorités la prise en compte effective de leurs préoccupations pressantes.

Par ailleurs, la Coordination dit Non à la hausse incessante des prix des hydrocarbures, à la flambée des prix des denrées de grande consommation et à la paupérisation continue des populations de la ville de Ouagadougou et ses environs.

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