Le Burkina affronte ce 16 janvier, à partir de 14h GMT, la Mauritanie pour son premier match à la 34e Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui à Bouaké, le coach des Étalons, Hubert Velud, s’est prononcé sur les chances de son équipe à cette compétition.
Le coach Hubert Velud joue la carte de la prudence.
Pour l’entraîneur de l’équipe burkinabè, aucune équipe n’est à négliger ou à sous-estimer à cette compétition.
Parlant du match de demain face aux Mourabitounes de la Mauritanie, il reconnaît la “capacité de nuisance” de son adversaire.
“On connaît bien la Mauritanie. Elle est capable d’ennuyer, d’embêter n’importe quelle équipe. Elle est accrocheur”, a-t-il confié.
Le remède de Hubert Velud face à cette équipe est la préparation mentale et physique des Etalons.
“On s’est préparé pour faire face à la Mauritanie. C’est à nous de forcer le destin dès le premier match; on connaît l’importance du premier match. C’est vrai qu’on s’attend à des difficultés, mais on est prêt à affronter ces difficultés. On est prêt mentalement, techniquement, tactiquement; on est prêt physiquement; on est prêt à tous les niveaux pour ce premier match», rassure-t-il.
Il reconnaît cependant des “déchets” au sein de son effectif. Les difficultés se trouvent notamment au niveau offensif.
“Sur le plan offensif, on est un peu pénalisé; il ne faut pas se le cacher”, a-t-il reconnu.
Des chances seront accordées aux joueurs. Velud espère que ces derniers en fassent bon usage.
“Il faut que les gens prennent leur chance. Pour certains joueurs, demain, c’est l’occasion unique, c’est une vitrine unique pour se montrer, pour montrer leur potentiel. (…) Il faut vraiment monter dans le train quand la chance passe, parce que souvent, la chance ne revient pas. C’est toujours ce que je dis à mes jeunes joueurs. »
L’ancien international français, aujourd’hui aux côtés des Étalons, déclare être conscient de l’immensité de sa tâche.
« La barre est très haute. Je suis venu au Burkina Faso en connaissance de cause. Le Burkina Faso a fini 4e à la dernière CAN; donc la barre est très haute. Mais dans le football de haut niveau, quand on ne progresse pas, on régresse. Il faut que l’équipe progresse; il faut faire mieux; il faut toujours faire mieux et je suis venu en connaissance de cause », a-t-il rappelé.
Même son de cloche du côté du Capitaine Bertrand Traoré. Le peuple burkinabè a, dit-il, des attentes vis-à-vis de l’équipe.
«On est conscient des attentes du peuple burkinabè (…) Vu la situation du pays, on est obligé d’être à 100% ou à 200% (de notre potentiel) pour obtenir du résultat et je pense que tout le groupe est conscient de cela”, a-t-il indiqué.
Sur son état de santé, le joueur, qui évolue à Aston Villa, rassure : “Je vais bien”.
“Si je suis là, c’est parce que je me sens bien; je me sens prêt pour aider mes coéquipiers. On aura besoin de tout le monde. J’ai besoin de mes coéquipiers; je pense que eux aussi ont besoin de moi. Ensemble, on est prêts pour faire une belle prestation à cette CAN et essayer d’aller chercher cette coupe ”, a-t-il affirmé.
Le natif de Bobo Dioulasso estime que l’équipe burkinabè est favorite pour cette CAN.
“On respecte tout le monde mais on n’a pas peur de quelqu’un. Je pense qu’on vient ici pour essayer de ramener cette coupe à la maison. Je ne vais pas citer d’équipe ici comme favoris. Pour moi, c’est nous les favoris parce qu’on vient pour gagner», a-t-il lancé.
L’équipe mauritanienne, elle, entend mettre l’accent sur la discipline lors de ce match.
Amir Abdou, sélectionneur de la Mauritanie, estime que l’émotion sera grande lors de ce match. Il invite ses joueurs à la sérénité.
« Les Burkinabè ont plus de pression que nous; donc nous savons que nous allons jouer sans pression; on sait qu’on va jouer contre une équipe qui a quasiment des joueurs en Europe et qui joue dans des grands championnats », a-t-il lancé.
Il compare le match Burkina-Mauritanie au combat entre David et Goliath, une histoire biblique qui présente un jeune homme de 17 ans battant un géant, spécialiste de la guerre.
La Mauritanie entend également jouer les trouble-fêtes et faire bonne figure à cette compétition.
« Burkina contre Mauritanie, c’est David contre Goliath. Le Burkina a des joueurs extraordinaires. Pour moi, Edmond Tapsoba est l’un des meilleurs défenseurs du continent. On a aussi Bertrand Traoré et Dango Ouattara. C’est une équipe toujours présente sur le continent. Il ne faut pas commettre d’erreurs qui pourraient être fatales ».
Le Burkina Faso est logé dans le groupe D en compagnie de la Mauritanie, de l’Algérie et de l’Angola.
L’Algérie affronte l’Angola ce soir à partir de 20h GMT.
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