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Campagne de vaccination contre la poliomyélite : 5,3 millions de doses de vaccin offertes au Burkina Faso

Dans le cadre de la campagne nationale de lutte contre la poliomyélite, l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), en collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a offert 5,3 millions de doses de vaccin au Burkina Faso. Ces doses seront administrées à 4,6 millions d’enfants de moins de 5 ans, y compris ceux qui vivent dans les zones à fort défis sécuritaire.

Afin de soutenir les efforts du gouvernement burkinabè dans la lutte contre la poliomyélite, l’UNICEF soutient l’initiative de l’OMS pour la distribution de doses de vaccins, à travers le lancement, ce 14 juillet, de la campagne nationale de vaccination. Malgré la baisse des cas de la maladie, elle demeure et peut augmenter au regard de la situation sécuritaire marquée par l’inaccessibilité de certaines zones du Burkina Faso. « Même avec l’insécurité qui prévaut dans certaines régions du Burkina Faso, tous les efforts sont déployés pour rapprocher les doses de vaccin antipolio des familles afin de vacciner les enfants », rassure James Mugaju, représentant de l’UNICEF au Burkina Faso. Pour lui, l’insécurité rend difficile le travail des agents de santé communautaires et des vaccinateurs.

Selon l’UNICEF, le Burkina Faso n’a pas signalé de cas de poliovirus sauvage depuis 2016, mais depuis 2019 jusqu’à décembre 2022, 73 cas de poliovirus dérivés de souche vaccinale ont été rapportés. Pour la campagne 2023, 22 940 vaccinateurs mobiles seront déployés dans les 13 régions pour donner aux enfants les gouttes orales.

Pour faciliter la distribution des vaccins et sensibiliser les familles, l’UNICEF a formé 11 470 mobilisateurs communautaires et 3 783 crieurs publics. Ces équipes ont effectué du porte-à-porte pour informer les parents et les gardiens d’enfants de l’importance de la vaccination. Des stations de radio partenaires ont également été utilisées pour diffuser des spots et des émissions afin d’appeler les parents à accueillir les vaccinateurs chez eux pour protéger leurs enfants.

Outre la vaccination, l’UNICEF a pris en charge la gestion des déchets biomédicaux en ouvrant l’accès à des incinérateurs spécifiques.

Insuffisance de financements 

Pour garantir la protection des enfants dans la crise humanitaire, l’UNICEF a lancé un appel à l’Action humanitaire pour les enfants (HAC). Cette année, le HAC a besoin de 226,7 millions de dollars (132 456 366 680 de francs CFA) pour continuer à fournir des biens et services vitaux aux enfants et aux populations vulnérables. Cependant, à cause de l’insuffisance de financement, seulement 11,9 % des fonds nécessaires ont été attribués.

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