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Burkina Faso : l’Unité d’action syndicale dénonce des dérives sous le régime du Capitaine Ibrahim Traoré

L’Unité d’action syndicale (UAS) se dit inquiète de la gouvernance du Capitaine Ibrahim Traoré. Dans une déclaration le 19 avril 2023, elle revient sur l’enrôlement de Boukari Ouédraogo comme Volontaire pour la défense de la patrie et sur les menaces de mort à l’encontre de certains journalistes. Tout en réaffirmant sa solidarité aux populations burkinabè, elle condamne les dérives et exige la libération de toutes les personnes interpellées et enrôlées contre leur gré.

Pour l’UAS, les dérives enregistrées au Burkina Faso « bénéficient de la caution du président de la transition« . Selon l’organisation, les explications du Capitaine Ibrahim Traoré pour justifier l’enrôlement de force du président du mouvement « l’appel de Kaya » est « une accusation grossière et cache mal une volonté de punir les critiques et les interpellations adressées au MPSR2 et au chef de l’Etat ». 

L’Unité d’action syndicale, dans sa déclaration, évoque les menaces proférées contre le groupe Oméga médias et des journalistes qui « refusent de faire les éloges du pouvoir du MPSR 2 et qui font des critiques constructives ». « La liberté d’expression ne peut être refusée aux uns, tandis que les supporters du pouvoir, eux, peuvent mener leurs campagnes sur les actions du président de la transition et menacer ceux qui se montrent critiques vis-à-vis de la gouvernance et de la gestion de la crise sécuritaire », estime l’UAS.

Toutefois, elle réaffirme « son soutien aux soldats et officiers honnêtes, ainsi qu’aux VDP qui se battent nuit et jour contre les groupes armés terroristes, souvent au péril de leur vie ; sa compassion aux FDS et VDP blessés, aux Personnes Déplacées Internes ; ses condoléances aux familles des victimes civiles et militaires engendrées par cette guerre ».

Par ailleurs, elle exige du régime du Capitaine Traoré, « la libération de toutes les personnes interpellées et enrôlées de force pour avoir donné leur avis sur la marche du pays ; le respect des droits et libertés des citoyens, notamment la liberté d’expression et de presse et le droit de se prononcer sur la gouvernance du pays ; l’identification et la sanction des auteurs et des commanditaires des menaces et du discours de la haine contre les citoyens ; la prise de dispositions idoines afin d’assurer la sécurité de toutes les personnes qui font l’objet de menaces diverses ».

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