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Burkina/SN SOSUCO : 5 employés licenciés après avoir réclamé de meilleures conditions de travail 

Au Burkina Faso, 5 employés de la Nouvelle société sucrière de la Comoé (SN SOSUCO) ont vu leur contrat de travail écourté le 03 avril 2023. Ils sont licenciés pour avoir initié le 15 février 2023 un mouvement d’humeur pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Les travailleurs licenciés crient à l’injustice et interpellent les autorités du pays.

Le chef d’atelier régulation, l’agent de suivi chantier, le responsable maintenance moulin, l’électricien et le chef d’atelier turbo-machine de SN SOSUCO sont désormais sans emploi. Après avoir été identifié comme responsables de la manifestation du 15 février 2023 qui a occasionné l’arrestation de toute la chaîne de production de l’usine pendant une journée, ils ont reçu une demande d’explication avant d’être purement et simplement remerciés.

« Le travail a été arrêté sans que la société ait été notifiée préalablement de quelques revendications que ce soit. Or, vous n’êtes pas sans savoir que le déclenchement d’une telle grève est strictement encadré par le Code du travail« , peut-on lire dans la lettre de demande d’explication qui mentionne l’interdiction d’une grève “au sein de la SN SOSUCO”.

Dans une note, la SN SOSUCO dit ne pas être convaincue des justifications avancées par les agents mis en cause. Elle a donc pris la mesure de leur transmettre le 3 avril 2023 des lettres de cessation de contrat.

Sourde oreille aux revendications

Pour les agents licenciés, il est injuste que la société ferme les yeux sur les motifs ayant conduit à la manifestation du 15 février. En effet, lors de leur manifestation, les agents avaient dénoncé entre autres l’application de la grille salariale de 1996, le recrutement des retraités en lieu et place des saisonniers qui ont fait leur preuve, la mauvaise gestion des sous traitances, la non-augmentation des bons pharmaceutiques des employés et l’absence de conditions adéquates de travail.

« On peut demander par exemple de travailler à produire 30 000 tonnes de sucre par saison, tout en sachant que la culture n’est pas bien réussie. Souvent, c’est un problème d’engrais. De ce fait, les résultats qui peuvent donner droit à une gratification sont difficiles à atteindre », avaient-ils relevé. Sollicitée, la Direction de l’usine n’avait pas souhaité répondre à nos questions.

Les agents licenciés appellent les autorités de transition à s’intéresser à cette affaire. Ils demandent à être réintégrés et souhaitent qu’une suite favorable soit donnée à la plate-forme revendicative de février 2023.

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