Après avoir suspendu la diffusion des programmes de France 24 le 27 mars, le gouvernement burkinabè condamne une publication du média français « Libération ». Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement s’offusque contre une vidéo diffusée sur le site internet du journal, accusant les Forces de défense et de sécurité d’exaction sur des enfants.
Le gouvernement dit être sidéré après avoir découvert cette vidéo intitulée : « Au Burkina Faso, une vidéo d’enfants exécutés tournée dans un camp militaire ». Une vidéo dans laquelle des hommes armés, qui se feraient passer pour les Forces armées nationales du Burkina, s’en prennent à des enfants. Le gouvernement estime que cette publication vise à saper la cohésion sociale des Burkinabè.
« Osant des rapprochements grossiers, hasardeux et tendancieux entre plusieurs aspects liés à l’appartenance ethnique ou communautaire, les auteurs masquent maladroitement le dessein subversif de cet article qui est manifestement de jeter le discrédit sur nos forces combattantes et d’opposer les Burkinabè aux Burkinabè », précise le communiqué.
Il s’indigne par ailleurs face au « manque de professionnalisme » dont a fait preuve « Libération » en diffusant cette vidéo. Le média n’aurait pas pris le soin d’analyser le contexte sécuritaire difficile que vit le pays, selon le communiqué. Les hommes se faisant passer pour des soldats burkinabè dans la vidéo ne seraient rien d’autre que des groupes armés terroristes portant l’uniforme des Forces armées nationales.
« Le gouvernement condamne fermement ces manipulations déguisées en journalisme pour ternir l’image du pays des Hommes Intègres. Il regrette qu’un média d’une telle renommée puisse ainsi se laisser manipuler à des fins politiques et géopolitiques au détriment des principes élémentaires du noble métier de journaliste », peut-on lire dans le communiqué.
Le gouvernement rappelle son engagement au respect des droits humains malgré la lutte contre le terrorisme que les Forces combattantes livrent chaque jour. Ces dernières ont bénéficié, dit-il, de formation sur le sujet et continuent d’en apprendre. Le déploiement de prévôtés auprès des troupes est la preuve de l’attachement du gouvernement burkinabè au respect des droits de l’Homme, indique le communiqué.
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