Le Front pour la Défense de la République (FDR) a évalué, ce 25 mars 2023, la gouvernance des autorités de la transition. Après avoir jugé « chaotique » la gestion du pays, le Front exige la démission du Premier ministre Kyelem de Tambela et de son gouvernement pour « incompétence ».
Six mois après la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahim Traoré, le Front pour la défense de la république estime que les « fruits sont loin d’avoir tenu la promesse des fleurs ». « Chaque jour que Dieu fait, des villages sont déguerpis… Le pays vit un drame humanitaire à ciel ouvert que rien ne peut cacher, même pas les tintamarres des griots mal lotis des militaires au pouvoir », déplore Yamel Yago, porte-parole du FDR.
Après avoir peint un tableau sombre de la gouvernance au Burkina, le Front exige « la démission sans délai du Premier ministre et de son gouvernement pour incompétence et la mise en place d’une équipe consensuelle, inclusive et apte à résoudre les problèmes du pays et le respect des droits humains ».
En plus de la démission du Premier ministre, le FDR invite le pouvoir à « se recentrer sur les principales missions de la transition, à savoir la libération du territoire national, le retour des personnes déplacées, l’organisation d’élections libres et transparentes marquant un retour de l’ordre constitutionnels et à la levée absurde de restriction des activités des partis politiques et des organisations de la société civile ».
Le FDR est également préoccupé par le démarrage de la saison pluvieuse qui trouvera des millions de Burkinabè loin des champs. « Dans quelques semaines, les producteurs ne pourront pas aller défricher leurs champs désormais occupés par les terroristes. C’est dire qu’ils ne pourront pas cultiver pendant la saison qui s’annonce. C’est dire qu’ils n’auront rien à manger ni pour se soigner », déclare Yamel Yago.
Avant la déclaration du FDR, la Coalition convergence patriotique, lors d’une déclaration de presse dans la matinée de ce 25 mars, a dénoncé l’amateurisme dans la gouvernance politique du Burkina et demandé la dissolution du gouvernement Kyelem de Tambela.
