La plateforme des organisations de défense des intérêts des consommateurs se dit choquée et hébétée suite à la décision du gouvernement d’augmenter le prix du super 91 le 10 février à partir de minuit. En l’espace d’un an d’exercice du MPSR, le Burkina Faso a enregistré un cumul de deux-cent trente-cinq (235) F CFA dans ce secteur. A cet effet, elle dénonce avec fermeté cette « énième augmentation inexplicable et insoutenable ».
Cette décision du gouvernement est, selon la plateforme, le « fruit d’une démarche cavalière et outrancière, qui intervient, après qu’elle ait essayé en vain par deux fois au moins, par correspondance, de rencontrer le Premier ministre burkinabè pour envisager, au regard de l’embellie sur le marché international, la baisse des prix des hydrocarbures, conformément à ses déclarations, peu avant son entrée en fonction ». Ellea rappelé la nécessité d’actionner des leviers humanitaires et sociaux pour contenir l’explosion de la misère qui nourrit l’hydre terroriste au Burkina Faso.
Indignée et préoccupée, la plateforme des organisations de défense des intérêts des consommateurs a indiqué que le prix du baril du Brent sur le marché international est passé de 113 dollars, depuis la première augmentation en mai dernier, pour stagner à l’échelle de 80 dollars, depuis de longs mois, contrairement aux allégations du gouvernement.
Par ce communiqué, elle invite le gouvernement de Transition à revenir sur cette mesure cavalière et outrancière qui réduit considérablement le pouvoir d’achat de la population, avec les risques d’une nouvelle vague d’inflation, en l’absence totale de mesures d’amortissement. Par ailleurs, elle se réserve le droit « d’explorer toutes les voies dans l’intérêt des consommateurs burkinabè ».