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Burkina Faso : une campagne de dépistage du cancer du sein au profit de 3 000 femmes 

Le ministre de la Santé, Robert Lucien Kargougou, a présidé ce 6 avril 2023 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement de la campagne écho-Mammographie. Cette campagne permettra à  3 000 femmes au Burkina de bénéficier d’examens afin de dépister, de façon très précoce, le cancer du sein. Premier cancer chez la femme, le cancer du sein est le plus meurtrier des cancers féminin, selon le ministre de la Santé.

La campagne est initiée par la Coalition burkinabè de lutte contre le cancer (COBUCAN). Pour Nayi Zongo, président de cette coalition, la campagne vise à faire face à un cancer qui n’a pas de moyen de prévention et qui ôte la vie des femmes tous les jours au Burkina, notamment des femmes démunies qui sont incapables de faire les examens nécessaires pour le détecter. Selon lui, 90 % des cas peuvent guérir de la maladie après une détection précoce, d’où l’initiative de la campagne de dépistage. 

Pour la mise en œuvre de cette campagne, la COBUCAN a procédé à l’identification des hôpitaux disposant d’une échographie et d’une mammographie. Il s’agit de Yalgado, Tengandogo, Charles de Gaulle, Bogodogo, Shiffra, Saint Camille, Centre Hospitalier Régional et universitaire de Ouahigouya et Sanou Soro de Bobo-Dioulasso. 

Une prise en charge de 50 % est prévue pour les femmes dans ces différents centres hospitaliers. « Les femmes qui seront porteuses de la maladie, cancéreuses ou non, seront reçues, rassurées et conseillées par les membres de la Coalition. Elles seront également orientées vers des structures où elles seront prises en charge », explique Nayi Zongo.

« Chaque décès est un mort de trop », Robert Lucien Kargougou 

Selon le ministre de la Santé, le taux de mortalité élevé du cancer du sein suscite un engagement particulier de son département. Du fait de l’absence de moyens de prévention, le cancer du sein est responsable de plusieurs décès. En effet, près de 50 % des femmes meurent de cette maladie. Cette situation engendre, dit-il, un déséquilibre social et l’écroulement de l’économie nationale. « Chaque décès est un mort de trop et cela est inacceptable. Cela doit cesser », déclare-t-il. 

A en croire le ministre, la campagne écho-Mammo entre en droite ligne des trois piliers de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein : l’accès équitable au dépistage, le diagnostic précoce et les moyens de traitement de la maladie. Le respect de ces piliers pourrait épargner, d’ici à 2040, deux millions de vies.

Au sortir de cette campagne, il est attendu du COBUCAN, le point sur les capacités de réalisation des écho-Mammographies dans les hôpitaux, le profil socio-démographique des femmes, le degré d’engouement des femmes pour la réalisation des examens, les indications des résultats des écho-Mammographies et le bénéfice en terme d’épargne vitale des femmes qui ont bénéficié de la campagne.

En rappel, la Coalition burkinabè de lutte contre le cancer est une faîtière d’associations qui a fait de cette lutte, sa raison d’être. Créée en 2021, elle compte 22 membres. Elle a pour but de mener des plaidoyers dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein.

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