La section de recherches de la troisième Légion de gendarmerie a mis fin, le 15 juillet, aux agissements d’un présumé cyber-escroc. Son mode opératoire inclut la vente fictive de téléphones en ligne. Il devra répondre des faits d’« escroquerie, de faux et d’usage de faux en écriture privée ».
Sous le pseudonyme « Namada », cet individu a orchestré une série d’escroqueries via les réseaux sociaux.
L’escroc présumé, résidant dans la province du Zoundwéogo, a mis en place un mode opératoire pour duper ses victimes, principalement sur Facebook et WhatsApp. Dans un groupe Facebook baptisé « Haroun Apple », il publie des photos attrayantes de téléphones de différentes marques pour attirer l’attention des acheteurs potentiels. Dès qu’une personne intéressée se manifeste, « Namada » le dirige habilement vers WhatsApp pour finaliser la transaction.
Sa tactique consiste à convaincre ses cibles d’opter pour une livraison via des sociétés de transport. Après avoir fixé un prix, il exige un paiement partiel via mobile money, avant de prétendre avoir fait partir le colis. Il fournit ensuite un faux reçu de livraison prétendument émis par une société de transport. Trompés par cette preuve falsifiée, les clients versent le reste de la somme convenue. Cependant, dès que « Namada » empoche le montant total, il coupe immédiatement tout contact avec sa victime et supprime toutes les conversations.
Les pertes infligées par ce stratagème et connues à ce jour, s’élèvent à plus de deux millions de francs CFA. Plus de dix personnes ont été arnaquées. Le présumé cyber-escroc a été appréhendé le 15 juillet grâce aux preuves rassemblées par les enquêteurs.
Il a été présenté, le 20 juillet, devant le Procureur du Faso au tribunal de grande instance Ouaga II. L’enquête se poursuit avec l’objectif de traquer d’éventuels complices et de démanteler d’autres réseaux engagés dans cette activité frauduleuse. La gendarmerie invite la population à la prudence lors d’achats en ligne sur les réseaux sociaux et l’exhorte à signaler toute activité suspecte aux numéros d’urgence 1010 (Centre national de veille et d’alerte), 16 (gendarmerie) et 17 (police).
