A la UnePalais de Justice

Burkina Faso/Transaction dans l’affaire “charbon fin” : Le REN-LAC déçu !

Le 25 janvier dernier, le tribunal de grande instance Ouaga 1 a déclaré l’action publique, relative à l’affaire dite “charbon fin”, éteinte pour cause de transaction. Le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) s’est prononcé, ce 1er février, concernant le denouement de l’affaire. Il affirme en être déçu. La tenue du procès jusqu’au bout aurait permis aux Burkinabè de savoir ce qu’il s’est réellement passé, dit-il.

La tenue du procès était “d’un enjeu capital pour les acteurs engagés dans la lutte contre la corruption et pour une gouvernance vertueuse dans notre pays”, déclare le Secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo.

Le REN-LAC exprime sa “déception” suite au règlement à l’amiable du contentieux. Il estime que le gouvernement a abandonné la “recherche de la lumière sur cette sombre affaire”.

“Pourtant, le jeu en valait vraiment la chandelle, dans la mesure où ce procès était une occasion en or de mettre à nu non seulement les insuffisances textuelles exploitées par les sociétés minières pour siphonner nos ressources, mais aussi les mauvaises pratiques de l’administration publique. Tous ceux-ci auraient alors compris qu’au Burkina Faso, plus rien ne serait comme avant”, se désole M. Nacanabo.

Le Secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo

Mais le REN-LAC ne démord pas. La suspicion de fraude dans cette affaire est, selon lui, réelle. Et elle se “justifie par cet accord transactionnel”.

Joindre l’acte à la parole 

Pour le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC), le gouvernement qui s’est lancé dans la lutte contre la corruption, doit “joindre l’acte à la parole”. 

Des journalistes présents à la conférence

Il estime que “l’aboutissement judiciaire de ce dossier aurait été un message fort envoyé à la fois aux multinationales qui exploitent nos ressources minières et aux nationaux qui se permettent des libertés avec les ressources de l’État”, 

“C’était bien l’occasion de sonner le glas de l’impunité et faire comprendre que le Burkina Faso mérite respect”, persiste -t-il.

Possibilité d’appel ? 

Le Réseau national de Lutte anti-corruption ne relèvera pas appel. “Le REN-LAC n’a pas pour vocation d’attaquer l’État. Notre rôle, c’est d’aider l’État à lutter contre la corruption.  Nous sommes dans une logique de synergie d’action. Ce n’est pas l’adversité qui va nous aider à lutter contre la corruption. Si l’Etat qui est le détenteur du dossier décide d’abandonner l’affaire, nous prenons acte avec regret”, déclare Sagago Nacanabo. 

Pour Roger Millogo, chargé des affaires juridiques du REN-LAC, il n’est pas opportun de relever appel. “On analyse la décision qui a été rendue par le TGI Ouaga 1. On dit que l’action publique est éteinte pour cause de transaction. Si vous n’êtes pas d’accord avec la transaction, il faut attaquer le procès-verbal de la transaction. Et ça, ce n’est pas une décision de justice”, explique-t-il.

Lire aussi | Burkina Faso/Procès « charbon fin » : L’affaire est close !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page