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Burkina Faso/Terrorisme : Pr Mahamadé Savadogo invite les journalistes à faire appel à l’éthique et à la déontologie 

Au Burkina Faso, la crise sécuritaire a entraîné une régression de la liberté de  presse et d’opinion. Pris entre son rôle de journaliste et celui de citoyen, plusieurs journalistes s’interrogent sur leur mission en ces temps d’insécurité. A cet effet, le Centre national de presse Norbert Zongo a organisé un panel sur le thème  » rôle et place du journaliste dans la société en temps de crise », ce  3 avril 2023. Il s’agit pour les panélistes d’éclairer les lanternes des journalistes sur cette situation.

La dégradation de la situation sécuritaire au Burkina a mis une pression sur les journalistes, dans leurs rôles de collecte, de traitement et de diffusion de l’information. Avec le terrorisme, ces derniers sont contraints de réadapter leur fonctionnement au risque d’être indexé comme un ennemi de la nation. 

Selon Pr Mahamadé Savadogo, philosophe, les journalistes doivent faire référence à leur responsabilité sociale en temps de crise.  » Cette conscience de responsabilité sociale du journaliste reste le socle sur lequel il peut s’appuyer pour conduire son action aussi bien en temps de paix que de guerre « , déclare-t-il.

En plus de cette responsabilité sociale particulière, le journaliste s’est développé une éthique et une déontologie. Pour Mahamadé Savadogo, à travers la déontologie et l’éthique, il y a des valeurs qui pointent, notamment l’attachement à la vérité, le refus de la corruption, le courage du rejet des pressions. 

Privés de certaines informations , les journalistes sont ainsi privés de certains de leurs droits, notamment la liberté d’expression. Pr Mahamadé Savadogo a rappelé le sacrifice de Norbert Zongo pour la liberté d’expression. « Dans un pays tel que le Burkina Faso, le sacrifice de Norbert Zongo est une force pour les journalistes. Il a payé le prix le plus élevé pour défendre son travail et rejeter les pressions », dit-il. 

Au regard de la grandeur de ce geste, il affirme qu’il est normal que dans un pays qui a connu un tel événement, les hommes de médias ne soient pas prêts à se taire purement et simplement parce qu’il s’agit d’une situation de crise. « La guerre que nous menons est juste car nous sommes attaqués sur notre territoire. Penser qu’on doit soumettre les citoyens pour gagner la guerre peut avoir de dangereuses conséquences », a-t-il conclu.

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