Le ministre d’Etat, ministre du Travail et de la Fonction publique, Bassolma Bazié, a représenté le Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim Traoré, au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du « Groupe des 77 » plus la Chine, à la Havane, à Cuba. Les puissances étrangères sont présentes au Sahel, dit-il, dans le but d’accaparer les richesses du sous-sol.
Le Groupe des 77 est une coalition de pays en développement. Il a été créé pour défendre les intérêts économiques et politiques de ses membres. Il s’agit d’un groupe intergouvernemental composé de 132 pays dont le Burkina Faso. Le ministre Bassolma Bazié, qui a représenté le chef de l’Etat, dénonce l’exploitation du sous-sol du Sahel par des puissances étrangères.
« Dans le Sahel en général et au Burkina Faso, au Mali, au Niger en particulier, les armes crépitent au nom des intérêts des puissances impérialistes pour l’accaparement des richesses du sous-sol : uranium, diamant, pétrole, or, cobalt, eaux douces. [Ces puissances] s’adonnent à des trafics de tout genre », affirme Bassolma Bazié.
Pour le ministre d’Etat, les forces étrangères au Sahel ne sont pas vraiment là pour « la défense des droits humains ». «Lorsque dans des contrées où il n’y a aucune usine de fabrique d’armes ou de munitions, des terroristes sèment terreur et désolation, ferment des milliers d’écoles et de centres de santé, font déplacer des populations dans une précarité presque totale, et tout cela sous la supervision de centaines de caméra et drones de puissances étrangères lourdement armées sur place, est-ce cela la défense des droits humains ? », s’interroge-t-il.
« Le Burkina soutient énergiquement le Niger »
Le ministre Bazié a réaffirmé la solidarité du Burkina envers le Niger. « Le Burkina Faso sans hypocrisie soutient fermement, officiellement et énergiquement le peuple frère du Niger », dit-il.
Il invite les pays membres du G77 et la Chine à s’opposer fermement à une possible attaque militaire au Niger, envisagée par la CEDEAO. Cette attaque, selon lui, pourrait conduire à une désarticulation de toute la région. « Ce serait une naïveté infantilisante, voire morbide, de regarder une désarticulation du Niger se programmer et s’effectuer sans résistance solidaire tel que cela s’est passé en Libye dans un silence assourdissant, voire la complicité de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de la communauté internationale », déplore-t-il.
