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Burkina Faso/Rentrée scolaire 2023-2024: le « Faso Dan Fani » pour promouvoir l’identité culturelle

Le Conseil des ministres a pris la décision le 9 août. Et le ministre de l’Éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, l’a confirmé aujourd’hui lors d’un point de presse à Ouagadougou. Le port du « Faso danfani » dans les écoles se fera de façon progressive à partir de la rentrée scolaire 2023-2024. Cette initiative vise à promouvoir l’identité culturelle et le savoir-faire local, tout en offrant une flexibilité dans le choix des modèles et des motifs.

La phase pilote de cette initiative sera mise en œuvre dans trois communes urbaines et une commune rurale : Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Sabou, pour les niveaux post-primaire et secondaire. Dès la rentrée scolaire 2024-2025, l’adoption de la tenue « Faso Dan Fani » sera élargie à toute la province du Kadiogo, du Houet et du Boulkiemdé, couvrant ainsi les niveaux primaire, post-primaire et secondaire. Cette expansion se poursuivra les années suivantes pour englober les régions du Centre, des Hauts-Bassins et du Centre-Ouest, jusqu’à couvrir l’ensemble des écoles du pays à la rentrée 2026-2027. « Le port du Faso Dan Fani à l’école est institué pour les lundis, jour retenu pour la montée des couleurs », a indiqué le ministre. 

Contrairement aux spéculations, l’institution de cette nouvelle mesure se veut flexible. Ainsi, « la texture du pagne, les couleurs, les motifs sont laissés au libre choix des établissements en concertation avec les parents d’élèves », a-t-il précisé. 

L’objectif de cette mesure est de valoriser le patrimoine culturel local, tout en renforçant le sentiment d’identité nationale chez les élèves. Pour André Joseph Ouédraogo, cette mesure ne devrait pas être contraignante pour les élèves. C’est pourquoi, « aucun élève ne devrait être renvoyé de l’école parce qu’il n’a pas pu se doter d’une tenue scolaire »

Image d’illustration/@Dr

La mise en place de la tenue scolaire en « Faso Dan Fani » a été précédée par des consultations et des discussions avec les parties prenantes, notamment les tisseuses, les acteurs du textile et de la filière du fil, ainsi que les professionnels de l’Education. Ces différentes rencontres ont abouti à un consensus sur la promotion de la tenue scolaire en tant qu’élément de l’identité nationale.

Par ailleurs, le problème de disponibilité des fils de cotonnade a été soulevé. Le ministre a rassuré, à ce sujet, que cette difficulté ne se posera pas car les acteurs du textile, notamment FILSAH (Filature du Sahel), ont pris l’engagement de fournir aux tisseurs les fils nécessaires pour satisfaire la demande. « Et s’ils ne sont pas à la hauteur, vous verrez que les Burkinabè seront capables d’installer des usines de fabrique de fils », est-il convaincu. 

Il a invité l’ensemble des Burkinabè à soutenir cette mesure et à porter fièrement le « Faso Dan Fani », comme l’avait recommandé le père de la Révolution d’Août 83, le  Capitaine Thomas Sankara. 

 

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