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Burkina Faso/Putsch manqué de 2015 : l’UAS réclame justice pour les victimes

L’Unité d’action syndicale (UAS) réclame justice pour les martyrs et les blessés du putsch manqué de septembre 2015 et de l’insurrection d’octobre 2014. Elle appelle également les autorités de transition à respecter les libertés et à se concentrer sur la lutte contre l’insécurité.

Le 16 septembre 2015, le Général Gilbert Diendéré, à la tête du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), tente un coup d’État contre la transition d’alors, dirigée par Michel Kafando. Mais face à la résistance populaire, les putschistes abdiquent le 1er octobre 2015. Ces événements ont provoqué, selon un bilan officiel, 14 morts et plus de 250 blessés.

L’UAS interpelle les autorités actuelles sur la nécessité de « rendre justice aux martyrs et blessés, aussi bien de la résistance au putsch du 16 septembre 2015 que de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 »

Elle interpelle également, de façon ferme, les autorités de transition issues des récents coups d’État, en 2022 notamment.  « La principale raison avancée par les auteurs des deux coups d’Etat a été l’inefficacité de la lutte contre l’insécurité. Force est de constater que malgré les ressources colossales injectées dans cette lutte et les nombreuses initiatives prises, les résultats sur le terrain se font toujours attendre », peut-on lire dans la déclaration. Elle pointe du doigt la situation sécuritaire et humanitaire très préoccupante, les pertes humaines et le blocage de nombreuses routes par les groupes armés.

Les syndicats s’insurgent particulièrement contre les atteintes récurrentes aux libertés individuelles et collectives observées sous couvert de la lutte antiterroriste. « Nous observons des attaques récurrentes contre les libertés individuelles et collectives avec des cas d’enrôlements forcés, des suspensions de médias, d’immixtion du pouvoir dans les affaires judiciaires, de prises de nombreuses mesures de restriction des libertés, des enrôlements et réquisitions punitifs comme le cas récent du docteur Arouna Louré », déclare l’UAS.

Elle appelle ainsi le pouvoir à respecter et à faire respecter la Constitution. Et à se « concentrer sur la lutte contre l’insécurité en prenant en compte la lutte contre la corruption, notamment au sein des forces de défense et de sécurité ».

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