Le communiqué conjoint des ministères du Commerce, de l’Agriculture et des Finances daté du 28 mars 2025 était pourtant clair : “L’exportation de la noix brute de cajou est suspendue sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre”. Mais il semble n’avoir pas dissuadé certains commerçants. En effet, la Direction régionale en charge du commerce du Sud-Ouest a procédé a saisi plus de 30 tonnes de noix brute de cajou dans la localité de Kpuéré (province du Noumbiel). La marchandise avait pour destination “un pays voisin”.
Le ministère du Commerce qui a donné l’information ne précise pas le pays. Le département de Kpuéré, dans la province du Noumbiel, fait frontière avec le Ghana à l’est et la Côte d’Ivoire à l’ouest.
Selon le ministère, cet exploit de la Direction régionale en charge du Commerce du Sud-Ouest a été rendu possible grâce à la collaboration du Conseil burkinabè des filières agro-pastorales et halieutiques et la gendarmerie nationale.
“La marchandise sera vendue à des transformateurs au niveau national et la recette sera reversée au compte du Fonds de Soutien Patriotique (FSP) selon le Directeur régional”, précise le ministère.
Il invite par ailleurs les acteurs de la filière au strict respect du communiqué interministériel du 28 mars 2025 portant suspension de l’exportation de la noix brute de cajou.
La décision d’interdiction vise, selon le gouvernement, à “rendre disponible la noix brute de cajou utilisée comme matière première par les unités industrielles de transformation au niveau national”.
“En tout état de cause, tout contrevenant à cette décision s’expose à des sanctions conformément à la réglementation en vigueur”, avait prévenu le communiqué.
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