Dans une note datée du 2 mai 2023, des enseignants nouvellement affectés dans la province de l’Oudalan s’offusquent contre le blocage de leurs carrières et “le mépris de l’administration“ à leur endroit. Ils ont alors décidé de retenir les notes du troisième trimestre des élèves des lycées provinciaux et départementaux de l’Oudalan pour exiger la régularisation de leur situation.
Forte de huit membres, cette coalition estime que la rétention des notes de leurs élèves est la seule arme de pression dont ils disposent. Cette situation fait suite au refus de la hiérarchie de ces derniers de respecter les termes de la circulaire N° 2022-040/MFPTS/SG/DGFP du 26 juillet 2022 du ministère de la Fonction publique, du travail et de la protection sociale. Selon cette circulaire, les actes de carrière de ces travailleurs doivent être établis par la hiérarchie. « Chose que nos autorités locales ont catégoriquement refusé de respecter et s’en tiennent à l’ancienne méthode », précise la coalition dans la note. De plus, cela fait plus d’une année qu’ils n’ont pas de décision d’affectation, soulignent-t-ils.
Ils disent pourtant avoir bravé toutes les difficultés pour rejoindre leur poste et avoir assumé de leur mieux les tâches qui leur ont été assignées. « En cette fin de troisième trimestre, nous nous réjouissons d’avoir accompli avec patriotisme, l’année scolaire 2022-2023 en dépit des multiples difficultés auxquelles nous avons toujours fait preuve de résilience ». A en croire ces enseignants, c’est à travers les notes de service N° 2022-008/MENAPLN/RSHL/DREPS/ du 18 mai 2022 et N° 2022-000078/MENAPLN/SG/DGEPFIC du 4 février 2022 qu’ils ont été affectés dans cette zone à fort défi sécuritaire qu’est la province de l’Oudalan, particulièrement la commune de Gorom-Gorom.
Ils sont d’autant plus révoltés quand leurs collègues des autres régions ont, disent-ils, eu gain de cause par la même procédure alors qu’eux ne savent plus à quel saint se vouer. Pour se faire mieux entendre par leur hiérarchie, ils ont pris la ferme décision de « retenir les notes des élèves jusqu’au déblocage total des actes de carrière ». Cette rétention de notes concerne essentiellement les élèves du lycée provincial et du lycée départemental de la province et va causer un impact négatif sur la scolarité de ces élèves.
Rappelons que ces enseignants ont été recrutés par mesures nouvelles et par le Programme « Emplois-Jeunes pour l’Education nationale » (PEJEN) en 2021 et intégrés dans la fonction publique en 2022. Si malgré cette mesure, ils ne parviennent pas à leurs fins, ils envisagent de saisir la Justice pour trancher cette affaire.
Ils ont parfaitement raison soutien total personne ne s’amuse avec sa carrière surtout dans ces zones d’insécurité