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Burkina Faso/Procès charbon fin : 67 tonnes de différence entre les données de Iamgold Essakane SA et celles des experts 

Le procès sur l’affaire charbon fin a repris ce 6 novembre au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1. La société minière IAMGOLD Essakane SA, à l’entame de l’audience, projette une vidéo expliquant le processus de traitement du charbon fin. Les débats portent à présent sur la différence de poids donné par la société et les experts lors de la pesée du charbon fin. 67 tonnes de différence.

« Pourquoi le taux d’humidité à la première pesée et le taux à la deuxième pesée a évolué ? » interroge le président du tribunal.

« Les charbons sont mis dans les sacs entreposés dans les conteneurs. La variation est logique et normale. L’humidité peut baisser ou augmenter. Elle n’est pas un facteur quantitatif et ne change pas le corps », explique l’expert Joël Ilboudo.

Le parquet demande si la balance utilisée par IAMgold Essakane SA était conforme aux normes. Le directeur-pays de la société minière, Tidiane Barry, est fermée. « Oui »,  dit-il. Une réponse qui ne convainc pas le procureur.

Afin d’avoir le cœur net sur cette différence de poids constatée, le parquet fait venir Arsène Yonli, enseignant-chercheur. « C’est pour voir quelle explication scientifique on peut donner à cette différence de poids », explique le procureur.

La préoccupation du parquet a fait l’objet de vifs débats, surtout du côté de la défense de Iamgold Essakane SA.

« Nous sommes totalement opposés à ce qu’il intervienne comme expert dans cette affaire », s’insurge Me Pierre Yanogo. 

« Nous sommes devant une juridiction qui a des règles. C’est le code de procédure pénale qui nous dicte nos comportements. Un expert au sens de la loi est reconnu par la loi. Un expert ne se proclame pas tel. Nous ne pouvons pas accepter qu’il intervienne en tant qu’expert », renchérit Me Kopiho.

Le président du tribunal tranche de façon ferme. « Essakane a projeté un élément. Les personnes qui sont intervenues dans l’élément vidéo ne font pas partie du dossier . Gagnons du temps », lance-t-il.  

Arsène Yonli est finalement autorisé à présenter son rapport.

Le procès continue au TGI Ouaga 1.

24heures.bf 

 

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