Le champ littéraire burkinabè vient d’être enrichi par une nouvelle oeuvre. L’ex-ministre de la Culture, Abdoul Karim Sango, a procédé à la dédicace de son œuvre littéraire « Pour la culture je plaide », ce 19 mai à Ouagadougou. Cet ouvrage évoque son expérience ministérielle. L’auteur partage ses doutes, sa révolte et sa conviction sur des sujets portant principalement sur la culture.
A travers cette œuvre de 11 chapitres, Abdoul Karim Sango plaide pour la culture burkinabè . Du 1er chapitre, « comment suis-je devenu ministre », au 11e chapitre, « participation aux grandes rencontres internationales », l’auteur montre son intérêt pour la culture qu’il considère comme système de normes de valeurs et de construction d’identité.
Pour lui, la culture regorge d’énormes potentialités mais est quelque peu négligée et méprisée. Il s’interroge sur la place marginale accordée à la culture au Burkina Faso. Cet ouvrage sonne donc comme « une forme d’alerte; c’est aussi une forme d’interpellation. Il donne des repères à la jeunesse », indique t’il .
Pour l’auteur, le Burkina Faso devrait mettre la culture au centre des politiques publiques pour réussir à se départir du sous développement. Pour que la culture soit un maillon important du développement du Burkina Faso, Abdoul Karim Sango suggère la mise en place d’une industrie culturelle. « Sortir la culture de sa dimension purement folklorique, comme nous la vivons au clair de lune au village, passe par un effort de mise en place d’une industrie culturelle. Nos artistes doivent pouvoir vivre de leur art » a-t-il souligné.
La dédicace a eu lieu en présence d’un parterre de personnalités du monde culturel, venu témoigner son soutien à « l’homme qui a fait de son mieux pour rehausser le niveau de la culture » quand il était ministre de la Culture, des arts et du tourisme.