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Burkina Faso : plus de 250 milles femmes allaitantes ou enceintes malnutries (UNICEF)

Selon le dernier rapport de l’UNICEF, intitulé « Sous-alimenté et négligé : une crise nutritionnelle mondiale pour les adolescentes et les femmes », le taux de dénutrition a augmenté de 25 % dans les pays traversant une crise. Sur les 12 pays les plus touchés par cette hausse, le Burkina Faso est à la 8e place avec plus de 250 mille femmes allaitantes ou enceintes souffrant de malnutrition aigüe. 

Au « pays des Hommes intègres », les femmes en âge de procréer, c’est-à-dire celles étant dans l’intervalle de 15 à 49 ans, sont exposées à une crise alimentaire dans les zones touchées par le terrorisme. Selon ce rapport, cela s’explique par la crise sécuritaire que traverse le pays et qui engendre à son tour la faim et une énorme crise alimentaire. 

En général, avoir une alimentation saine et variée est le dernier des soucis de ces populations qui n’espèrent avoir qu’un repas par jour. Cela pour démontrer à quel point la situation est critique. D’ailleurs, l’étude menée par l’UNICEF démontre que cette carence nutritive se fera sentir sur leur progéniture à long terme.  Les enfants nés pendant ou après cette période sont ainsi exposés à des carences de croissance et même à la mort.

« De surcroît, une mauvaise nutrition maternelle est susceptible d’entraîner des conséquences à long terme, voire mortelles, sur les nourrissons et les jeunes enfants. La dénutrition, les carences en micronutriments et l’anémie chez la mère augmentent le risque  de mortalité néonatale et d’accouchement prématuré et nuisent au développement fœtal, générant ainsi des effets durables sur la nutrition, la croissance et l’apprentissage des enfants, ainsi que sur leur future capacité à subvenir à leurs besoins », précise le rapport. 

La structure onusienne estime que l’ampleur de cette crise est ignorée ou négligée par les familles, les sociétés et même les gouvernements. La lutte contre la malnutrition dans les pays à faible revenu n’a pas connu de progression. Au Burkina Faso par contre, la situation a empiré avec l’avènement du terrorisme. La première inquiétude des populations, c’est de voir le lever du soleil chaque matin.

Avec environ 1 936 792 déplacés internes à la date du 31 janvier 2023, il est impératif d’agir au plus vite si l’on ne veut pas se retrouver avec une jeunesse ayant une santé défaillante et peu productive dans les prochaines décennies.

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