Ça ne sent pas très bon dans certains services du ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière. Le ministre dit avoir été informé de « pratiques illicites qualifiables de faits de corruption dans plusieurs structures du ministère dont l’Office national de sécurité routière (ONASER), la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), les directions régionales en charge des transports et les services privés avec qui elles travaillent, notamment les auto-écoles ». Il faut donc impérativement stopper la gangrène. Alors, si vous avez connaissance de ces pratiques, motivez votre dénonciation et appelez le numéro vert 1010. C’est la substance d’un communiqué publié par le ministère ce 16 mai.
Il se passent apparemment des « choses pas claires » dans les couloirs du ministère. Si le ministre en charge des transports lui-même en parle, c’est sans doute parce qu’il existe des faisceaux d’indices. Il a donc décidé de prendre les devants. Interpelant ainsi les citoyens à dénoncer « les pratiques répréhensibles » afin que cela soit traité. Et que les auteurs, s’ils sont reconnus coupables, soient sanctionnés.
« Le ministre rappelle aux citoyens en général et aux usagers des services du département en particulier, leur rôle essentiel dans la lutte contre la corruption et les mauvaises pratiques ». Et comme pour leur dire « N’hésitez pas à dénoncer ces pratiques », le communiqué indique un numéro vert, le 1010. Au bout du fil, l’équipe du Centre national de veille et d’alerte. Les plaintes et les dénonciations « motivées » sont reçues à ce niveau.
Des investigations seront ensuite engagées sur les faits allégués afin de situer les responsabilités et sanctionner les fautifs, indique un haut responsable du ministère. Précisant que « cela peut aboutir à des poursuites judiciaires ». La balle est donc désormais dans le camp des citoyens !