Dans un communiqué conjoint publié ce 14 septembre, le ministre en charge des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière et ses homologues de l’Administration territoriale et du Commerce invitent les commerçants, les transporteurs et chauffeurs routiers à libérer l’emprise des voies routières « d’au moins deux mètres de part et d’autres des chaussées ». A partir du 1er novembre 2023, tout contrevenant sera sanctionné, ont-ils affirmé.
« Le Burkina Faso enregistre chaque année de nombreux accidents occasionnant des milliers de morts, de blessés et d’importants dégâts matériels ». Le communiqué précise également que l’une des principales causes de ces accidents est l’occupation anarchique des abords des routes, tant en zones urbaines que rurales, pour des activités diverses (commerciales, artisanales, industrielles…). Ces espaces sont même devenus pour certains, des garages pour véhicules en panne.
Pour rappel, les accidents de la route sont classés parmi les premières causes de mortalité, en particulier chez les jeunes au Burkina Faso.
Lors de la 4e édition de la « Rentrée scolaire en toute sécurité routière », tenue à Koudougou le 10 novembre 2022, le Directeur de l’Office national de sécurité routière (ONASER), Evariste Méda, a dressé un bilan alarmant des accidents de la route. En matière de sécurité routière, les données statistiques ne sont pas reluisantes. Selon l’ONASER, l’année 2021 a enregistré 25 118 accidents, avec 1 272 décès et 18 340 blessés.
Pour le 1er semestre de l’année 2022, 12 707 accidents, avec 8 223 blessés et 624 décès ont été comptabilisés.
Le bilan de l’année 2021, dressé par la même structure, fait état de 18 529 cas d’accidents, 956 personnes tuées et 11 331 blessés.
Lucien KAMBOU
