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Burkina Faso : « Nous ne sommes point surpris de cette arrestation grossière d’un de nos membres » (Communiqué)

Le collectif des journalistes, activistes et leaders d’opinion victimes de menaces au Burkina, à travers un communiqué daté de ce 28 avril 2023,  annonce l’arrestation de l’un de ses membres, Wendpouire Charles Sawadogo, après avoir publié des alertes sur le drame de Karma. Le collectif affirme ne pas être surpris de « cette arrestation grossière » d’un des leurs.

« Nous ne sommes point surpris de cette arrestation grossière d’un de nos membres et de surcroît de l’accusation monstrueuse de déstabilisation dont il fait l’objet », indique le collectif. Selon lui, des journalistes, activistes et leaders d’opinion sont victimes de menaces au Burkina. Le cas de Wendpouire Charles Sawadogo n’est pas le premier, car ses membres font face à des répressions et des menaces de mort. « Les membres du collectif vivent dans l’angoisse quotidienne et subissent  l’acharnement, la répression et le harcèlement à travers des filatures régulières, la mise sur écoutes des téléphones, les insultes, la diffamation, la calomnie et les atteintes diverses », déplore le collectif.

  Le gouvernement reproche à son membre d’être, dit-il, un complice de Mathieu Pellerin, un chercheur de Crisis Group en activité au Burkina Faso. Aussi, Wendpouire Charles Sawadogo a été auditionné par la sûreté de l’Etat pour ses alertes sur la situation sécuritaire. Au terme de cette audition, il lui a été formellement interdit de publier désormais des alertes.

Au regard de ces situations qui ne cessent de brimer la liberté d’expression et d’opinion, le collectif met en garde  contre  les projets en cours  d’arrestations de journalistes, d’activistes  et de leaders d’opinion inscrits sur une liste noire dont il a pris connaissance. Il exige donc  la remise en liberté sans délai de Wendpouire Charles Sawadogo qui pourrait répondre de faits qui lui sont reprochés dans les règles devant le juge, si ce dernier en trouvait la nécessité,  sans besoin d’être embastillé comme il l’est.

Le collectif tiendra, dit-il,  « pour responsable les autorités de la transition de tout ce qui pourrait advenir sur la personne physique des leaders d’opinion, mais aussi sur la paix et la cohésion sociale concernant ces tentatives d’arrestations, celles déjà opérées et à venir sur fond d’arbitraire et de règlements de comptes ».

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