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Burkina Faso/Menace d’incendie du palais du Mogho Naaba : 6 personnes en garde à vue

Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1, Harouna Yoda, a fait le point des enquêtes sur les audios demandant l’incendie du palais du Mogho Naaba ce 21 mai 2023. Les audios mis en cause circulaient dans la nuit du 2 au 3 mai 2023. Six personnes, qui sont pour la plupart des acteurs de la société civile, sont en garde à vue.

Les réseaux sociaux sont devenus, pour certains, le lieu de faire preuve d’incivisme et d’inciter les autres à les rejoindre. Ainsi, dans la nuit du 2 au 3 mai 2023, des audios ont circulé, demandant aux Burkinabè, de sortir massivement afin de brûler le palais du Mogho Naaba. En « représailles » aux premiers audios, d’autres audios viendront plus tard, menaçant les premiers auteurs et demandant aux Burkinabè de se mobiliser massivement face à l’incendie du palais du dépositaire de la culture moaga.

Selon le procureur du Faso, ces audio « émaneraient d’une même source ». « Leurs auteurs auraient été approchés pour l’enregistrement et la diffusion de ces audios, le tout contre rémunération », précise Harouna Yoda.

Les commanditaires auraient des intentions néfastes, selon le communiqué du procureur du Faso. « La conséquence logique de ces audios aurait été l’affrontement entre les partisans et les adversaires de la destruction du palais du Mogho Naaba, avec des conséquences lourdes ; toute chose qui semble être l’un des objectifs de leurs auteurs et commanditaires. Les investigations ont conduit à ce jour à l’interpellation et à la mise en garde à vue de six personnes qui sont pour la plupart des acteurs d’organisation de la société civile ».

Les personnes poursuivies sont mises en cause pour des faits d’association de malfaiteurs, divulgation de fausses informations, incitation à un attroupement armé ou non armé et d’autres infractions que l’enquête viendrait à révéler. Le procureur rappelle que son parquet continuera sa mission qui est d’interpeller les personnes qui constituent une « menace contre la paix et la cohésion sociale ».

Mohamed Sinon de nouveau interpellé

Le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance Ouaga 1 informe également de l’arrestation, une fois de plus, de Mohamadi Sinon pour des faits de diffamation et de mise en danger de la vie d’autrui. En effet, il s’est rendu coupable d’une vidéo où il accusait la gendarmerie nationale de ne pas « s’investir à cent pour cent » dans la lutte contre le terrorisme.

En rappel, il avait été condamné le 10 février 2023 à 24 mois de prison et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis. Il avait appelé au meurtre des journalistes, notamment Newton Ahmed Barry et Alpha Barry. Le Tribunal l’avait reconnu coupable des faits de menace sous condition, mise en danger de la vie d’autrui et intolérance.

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