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Burkina Faso : médias, conflits et cohésion sociale au coeur de la 10è édition du FILEP

La capitale burkinabè abrite du 18 au 21 octobre prochain la 10è édition du Festival international de la liberté d’expression et de la presse (FILEP). Elle portera sur le thème : « Médias, conflits et cohésion sociale en Afrique ». Selon les organisateurs qui ont tenu une conférence de presse ce matin, le FILEP se veut résilient au regard du contexte sociopolitique et sécuritaire sur le continent. Au cours du festival, la Namibie sera honorée comme meilleur pays africain « en matière de démocratie, de liberté d’expression et de presse ».

Objectif de la 10è édition du FILEP : « Créer un espace de dialogue et de réflexion collectif avec les acteurs et parties liées aux médias, à la liberté d’expression et à la presse, issues de diverses régions du continent africain ainsi que de la diaspora africaine, sur le rôle des médias dans la gestion des conflits et dans la recherche de la cohésion sociale »

La situation nationale a entraîné une rupture du tissu social et une remise en cause de certains acquis démocratiques. Selon le comité de pilotage du FILEP, cette situation met en péril «l’existence de nos pays en tant qu’États viables », d’où le choix du thème de l’édition 2023. Le FILEP est donc une opportunité pour les acteurs des médias d’œuvrer pour la cohésion sociale. Le thème, imposé par l’actualité, traduit, selon les organisateurs, « la forte relation qui existe entre la gouvernance de nos États et la situation des médias ».

Siriki Dramé, Président du Comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo

Ils se disent convaincus de l’importance des médias dans la société. Selon le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, Siriki Dramé, les médias sont des alliés dans le lutte contre le terrorisme. Ils peuvent contribuer au retour de la paix et de la cohésion sociale au sein des communautés.

Cette année, le FILEP célèbre le meilleur pays africain en matière de liberté d’expression et de presse. Selon le dernier rapport de Reporters sans frontières, la Namibie est en première position. Ce pays sera donc à l’honneur à cette édition. Un hommage sera également rendu aux pionniers du FILEP.

Les organisateurs évoquent cependant des difficultés liées à la mobilisation des ressources, dues aux choix politiques opérés par les autorités burkinabè. Certains partenaires se sont retirés. Siriki Dramé l’a révélé lors de la conférence de presse. « Certains de nos partenaires traditionnels ont annoncé ne plus pouvoir accompagner l’organisation du FILEP en raison des nouveaux rapports entre nos pays», a-t-il déclaré. A moins de deux mois de l’événement, seulement 60% du budget prévisionnel ont pu être mobilisés. 

Les organisateurs entendent cependant respecter le programme. Il est prévu un colloque international qui permettra d’éplucher le thème de cette édition. Les panels permettront d’aborder quatre axes :  « Les médias face aux crises sécuritaires, politiques et institutionnels (axe 1),  « médias, conflits et construction de la paix » (axe 2), « problématique de la régulation et de l’auto-régulation en période de crise » (axe 3) et  « journalisme d’investigation dans un contexte de crise sécuritaire, politique et institutionnelle » (axe 4)».

Le Centre national de presse Norbert Zongo célèbre,  à cette occasion,  ses 25 ans d’existence. Des échanges sont prévus pour une meilleure dynamique dans la réalisation de ses missions. 

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