Événement significatif ce 15 mai au Burkina Faso : la Journée des coutumes et traditions. Cette célébration a été initialement proposée par l’un des “Trésors humains vivants”, Maître Frédéric Titinga Pacéré. Le ministère chargé des arts et de la culture a organisé, dans ce cadre, un colloque ce 13 mai. Et c’est Maître Pacéré qui a ouvert le bal en abordant l’histoire et la raison d’être de cet événement.
L’idée d’une journée dédiée aux coutumes et traditions est née d’un dossier élaboré par Maître Pacéré, adressé au ministère de la Culture. Ce dossier, composé d’une requête et de pièces annexes, a finalement conduit à la promulgation, le 6 mai dernier, d’un décret instituant cette journée. Pour Maître Paceré, cette reconnaissance officielle est le fruit d’années d’attente et de plaidoyer pour préserver et promouvoir les valeurs culturelles du Burkina Faso.
La portée de la Journée des coutumes et traditions va au-delà, dit-il, des frontières religieuses et des croyances individuelles. « La culture englobe tout », a-t-il affirmé.
Et le ministre chargé des arts et de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo, d’insister : « C’est une journée que chaque Burkinabè doit pouvoir célébrer ». Pour lui, cette journée incarne la richesse et la diversité du patrimoine culturel du pays. C’est un moment de communion entre le peuple burkinabè et ses racines, une occasion de se reconnecter avec son passé et ses valeurs authentiques.
Cette journée, désormais inscrite dans le calendrier officiel, revêt une importance capitale pour Maître Pacéré et tous ceux qui partagent son engagement pour la préservation de la culture burkinabè. Elle offre une plateforme pour sensibiliser le public à l’importance des traditions et encourage la transmission intergénérationnelle de cet héritage. C’est d’ailleurs pour cette raison que le colloque a été initié pour permettre aux spécialistes et aux hommes de culture de mener des réflexions qui pourraient éclairer leur ministère de tutelle.
En rappel, le gouvernement de transition a décidé, le 6 mars dernier, en Conseil des ministres, d’instaurer le 15-Mai, journée des coutumes et traditions au Burkina Faso.
Arnaud Fidèle Yaméogo
