Réunis à Bamako les 23 et 24 novembre, les ministres chargés de l’économie et des finances du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), ont jeté les bases d’une coopération économique et financière renforcée entre leurs pays.
Les ministres ont dressé un état des lieux des économies des trois pays, caractérisées par la faiblesse des échanges commerciaux intra-communautaires, la persistance de l’insécurité alimentaire et une forte dépendance énergétique. Ils ont aussi identifié des chantiers prioritaires. Il s’agit notamment de désenclaver la région en développant les transports routiers, ferroviaires et fluviaux.
“Ils ont [également] proposé la création d’une compagnie aérienne commune aux Etats de l’AES”, peut-on lire dans le communiqué final de la rencontre ministérielle.
Les pays de l’AES sont souvent confrontés à une insécurité alimentaire. À ce sujet, les trois ministres ont proposé des aménagements hydro-agricoles d’intérêt commun, afin d’accroître la production agricole.
Ils ont également recommandé le renforcement de l’approvisionnement énergétique, y compris par le nucléaire civil et l’élaboration d’une stratégie industrielle commune. Ils ont aussi insisté sur la libre circulation des biens et des personnes et la mise en place de mécanismes financiers pour la mise en œuvre des projets.
L’Alliance des États du Sahel, créée en septembre dernier par le Burkina Faso, le Mali et le Niger, veut ainsi relever les “immenses défis sécuritaires, politiques et économiques” auxquels sont confrontées les populations de la zone du Liptako-Gourma.
Je crois que nous avons d’autres priorités que la création d’une compagnie aérienne.