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Burkina Faso/Lutte contre le terrorisme : le gouvernement fait le point de la menace terroriste aux personnalités politiques

Une délégation gouvernementale, composée d’autorités militaires, du ministre d’Etat chargé de la fonction publique Bassolma Bazié et du ministre chargé de la défense,  Kassoum Coulibaly, a tenu une rencontre le 3 mai 2023 avec  des responsables de partis politiques légalement reconnus. La rencontre a porté sur l’état de la menace terroriste au Burkina Faso et les efforts consentis par les autorités de la transition pour respecter les droits de l’homme.

Deux principaux groupes terroristes sont à la base des attaques terroristes au Burkina, selon les autorités de transition.  Il s’agit du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM),responsable de près de 90% des attaques terroristes au Burkina, et de  l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) à la base de 9% des attaques terroristes.  

Le GSIM est présent dans huit régions du Burkina  dont le Sahel, le Nord et l’Est et y sème la terreur. L’EIGS, lui, se manifeste  par des attaques violentes et barbares telles que les décapitations.

Pour contrer la menace terroriste au Burkina, les nouvelles autorités ont pris plusieurs mesures dont la création de régions militaires supplémentaires et la création du Commandement des opérations du Théâtre national (COTN). 

Selon le capitaine Ouédraogo,  une nouvelle formation au profit des FDS  est en marche  et répond mieux  aux besoins de la lutte contre le terrorisme. 

Ainsi, la réorganisation de l’armée et l’acquisition de nouveaux matériaux de combat a permis d’engranger des victoires considérables sur le champ de bataille.  « Il y a des batailles qu’on gagne. Il y a des batailles que l’on perd. Mais le plus important reste la mobilisation générale pour venir à bout du terrorisme », déclare  le capitaine Ouédraogo de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR). Cela a conduit  les groupes armés terroristes à se réadapter afin de continuer leurs sales besognes.  Ainsi, ces derniers font recours à la perfidie dans le but de tromper la vigilance des FDS et multiplient les attaques contre les convois par des engins explosifs improvisés. 

Les autorités ont réaffirmé leur volonté de venir à bout du terrorisme sans faire recours à une  armée étrangère.  « Quand une famille a de la boue, il revient aux membres de cette famille de laver cette boue »  indique le ministre Bassolma Bazié.

Des actions posées dans le sens du respect des droits de l’Homme et la garantie de la justice 

Malgré le contexte difficile dans lequel se déroule la lutte contre le terrorisme, les autorités s’efforcent de garantir les droits de l’homme. Ces droits sont valables aussi bien pour les populations civiles que pour les hommes armés non identifiés qui acceptent de se rendre. La présence des unités de justice, également appelées prévôtés, sur les champs de bataille illustre bien, selon les autorités, la volonté de l’Exécutif de faire respecter les droits de l’homme. Et cela parce que « la lutte contre le terrorisme est non seulement une question des droits de l’homme mais également, le respect des droits de l’homme contribue à lutter contre la radicalisation », a fait savoir François Yaméogo, magistrat à la justice militaire. 

Des politiciens satisfaits de la rencontre 

Au sortir de la rencontre, les participants ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’initiative des membres du gouvernement.  C’est le cas de Tahirou Barry, candidat à la présidentielle de 2020, avec son parti le Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR).  » Nous avons été fortement édifiés par les informations qui nous ont été données par les premières autorités de notre pays. Et cela nous permet de prendre conscience de la gravité de la menace dans notre pays et surtout de nous remobiliser autour de la nation pour vaincre le terrorisme et permettre à notre Faso de rester toujours debout », a-t-il confié.

La justice burkinabè devrait également jouer efficacement son rôle et contribuer à restaurer la cohésion sociale dans les différentes communautés,  a-t-il ajouté. Il salue cette démarche de la part du gouvernement qui a permis aux partis et formations politiques d’avoir des « informations crédibles » sur la situation sécuritaire. 

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