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Burkina Faso: « L’une des plus grandes bases terroristes du GSIM détruite » (Agence nationale de renseignement) 

Le ministre chargé de la défense,  Kassoum Coulibaly, a exhorté, ce 4 mai 2023, les chefs religieux et coutumiers à s’engager davantage pour empêcher les populations de rejoindre  les rangs de l’ennemi. C’était lors d’une session d’information  sur la situation sécuritaire, organisée par le gouvernement, au profit des autorités coutumières et religieuses.

Le capitaine Daouda Ouédraogo de l’Agence Nationale de Renseignement a informé les leaders que de grands efforts sont fournis dans le sens de la reconquête du territoire national. Selon lui, plusieurs bases terroristes ont été détruites notamment le Quartier général du Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (GSIM) le 31 mars et le 1er avril 2023 dans la région du Sahel. “C’est l’une des plus grandes bases terroristes jamais découverte depuis l’avènement du terrorisme au Burkina. Il a fallu 48 heures de combat pour arriver à le démanteler”, a-t-il déclaré. A cela s’ajoute la destruction des basses terroristes de Sanakui et de Kinsere dans la Boucle du Mouhoun, et de La-Todin dans la région du Nord. 

Il ressort également de cette rencontre que les « dossiers emblématiques » de Yirgou (janvier 2019) et de Tanwalbougou (Mai 2020) ont été renvoyés à la Cour d’appel de la chambre criminelle de Ouagadougou pour être jugés. Le dossier concernant les événements de Nouna ( décembre 2022) est, par contre, en suspens au Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) de Bobo Dioulasso, pour insuffisances de témoignages.  Une enquête est également ouverte concernant les tueries de Karma, survenues le 20 avril dernier, dans la province du Yatenga. 12 personnes ont déjà  été interpellées et auditionnées. L’enquête suit son cours, et le colonel François Yaméogo, directeur de la justice militaire, rassure  que les responsabilités seront bientôt situées.

« Si quelqu’un a une poudre ou un canari dont le contenu peut aider à combattre le terrorisme, qu’il nous l’emmène « 

Pour la délégation gouvernementale, les autorités communautaires et religieuses sont  mieux outillées pour véhiculer des messages d’espoir et empêcher l’enrôlement de la jeunesse dans les rangs des hommes armés non identifiés (HANI).

Le gouvernement est convaincu que ces autorités  jouent un rôle capital dans la restauration de l’unité nationale et le maintien de la cohésion sociale entre les communautés. 

Par ailleurs, le ministre chargé de la fonction publique, Bassolma Bazié, a invité les leaders coutumiers à un retour aux sources. « Si quelqu’un a une poudre ou un canari dont le contenu peut aider à combattre le terrorisme, qu’il nous l’emmène « , a-t-il affirmé. Toutes les contributions sont, dit-il, les bienvenues si elles peuvent aider à lutter contre l’hydre terroriste. Et les pratiques ancestrales devraient à son avis être mises en avant par les leaders coutumiers pour aider les Forces de défense et de sécurité sur le champ de bataille.  

Des leaders religieux, coutumiers et communautaires disent être satisfaits de cette rencontre. L’émir du Liptako a salué cette initiative du gouvernement car  « cela témoigne que nous sommes tous responsables de ce qui se passe dans notre pays. Et nous devons être interpellés à chaque instant pour intervenir en cas de besoin . Nous encourageons et félicitons les autorités pour ce qu’elles font ».

Razaag Naaba Belemwendé de Boudri,  lui, souhaite que de telles initiatives soient plus fréquentes. « Ils sont à la tête de ce pays. A un certain moment, il est important qu’ils organisent des rencontres avec toutes les couches sociales pour  leur donner le maximum d’informations et récolter les contributions des uns et des autres pour booter le terrorisme hors de nos frontières « , a-t-il signifié.

Le pasteur Bayala, représentant  du président de la communauté protestante,  suggère aux autorités d’utiliser le terme « efforts de paix » en lieu et place du terme « efforts de guerre » car, pour lui, l’objectif de ces efforts est d’aboutir à une paix durable. Et de cette manière, « Dieu va effectivement nous conduire à la paix ».

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