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Burkina Faso : l’UE devrait soutenir la transition et la lutte contre le terrorisme (Crisis Group)

Le Burkina Faso entretient des relations plus ou moins tendus avec la France et, partant, avec l’Union européenne (UE) depuis la prise du pouvoir par le Capitaine Ibrahim Traoré. Les opérations militaires pour vaincre le terrorisme se multiplient, les attaques terroristes font également des dégâts.  . Conscient du rôle important que pourrait jouer l’Union européenne dans la victoire contre le terrorisme, l’organisation de prévention des conflits, Crisis Group, dans un rapport rendu public le 12 mai, suggère à l’Union européenne d’affirmer concrètement son soutien à la transition burkinabè et à la lutte contre le terrorisme.

Ce rapport de Crisis Group vise à faire le point des conflits dans les pays où la paix est menacée afin que l’UE et ses États membres puissent y apporter une réponse urgente. Concernant les conflits au Burkina Faso, l’organisation note une certaine fragilité du régime en place. Cette vulnérabilité est due à la récurrence des attaques terroristes de grande envergure et des tensions qui règnent au sein des forces armées nationales.  « Alors que le gouvernement a intensifié les opérations militaires, y compris celles utilisant des drones, l’impact stratégique ne s’est pas encore fait sentir et la situation sécuritaire n’a pas cessé de se détériorer », lit-on dans ce rapport.

Le renforcement des relations entre les Etats membres de l’UE et le Burkina Faso serait selon Crisis Group aussi bénéfique pour l’UE que pour le Burkina Faso. L’UE gagnerait à axer son soutien principalement sur le domaine humanitaire, en soutenant notamment civils qui « paient le prix le plus élevé », de toutes les manières possibles, afin de minimiser les dégâts causés par le terrorisme. Ce soutien passe par l’aide aux acteurs humanitaires et au ministère de l’Action humanitaire afin de fournir une assistance humanitaire aux populations en détresse.

L’Organisation non gouvernementale est convaincue que l’UE ne devrait pas s’ingérer publiquement dans les affaires politiques du pays. Elle suggère plutôt de trouver un moyen de convaincre la transition de développer davantage des solutions « non militaires (…) telles que la promotion de la cohésion sociale par le dialogue communautaire et d’encourager la transition vers un régime civil en soutenant le processus électoral et d’autres assistances ».

Crisis Group pense également que l’UE et ses États membres devraient, dans leurs intérêts, minimiser les conflits publics en rapport avec le choix des partenaires diplomatiques et de sécurité du gouvernement burkinabè, comme cela a été le cas avec la Russie.  Ces conflits sont au contraire un contrecoup pour l’UE, car ils poussent très souvent les autorités burkinabè à faire le contraire du résultat escompté.

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