Le lieutenant de police Jean-Baptiste Oulon a présenté, ce 2 novembre à Ouagadougou, son premier recueil de nouvelles, intitulé « Le courrier ». C’est un recueil de cinq nouvelles traitant, entre autres, de la migration clandestine et de la situation des talibés.
« Le courrier » est un recueil de 108 pages édité par les « Éditions Céprodif ». Il comprend cinq nouvelles : « Le courrier » qui traite des déceptions amoureuses dans la société, « les cinq aventuriers » qui dépeint les dures réalités de la migration clandestine, « un rêve prémonitoire » qui aborde la situation sécuritaire difficile au Burkina Faso. Une autre nouvelle, « Le talibé », raconte l’histoire d’un jeune talibé tombé dans la délinquance.« Le revers de la médaille », lui, traite des contraintes vécues quotidiennement par les conjointes des Forces de défense et de sécurité.
Pour Jean-Baptiste Oulon, la littérature est une passion. Plusieurs de ses anciens encadreurs étaient présents à la dédicace de l’œuvre dont Anne Sedogo/Simporé, professeur de français. « Pendant les cours, il écrivait. Et même en dehors des cours, il écrivait des nouvelles pour ensuite me les présenter pour que je les lise et y apporter mes corrections », confie-t-elle.
Le parrain de la cérémonie, Alassane Neya, ne tarit pas d’éloges pour le nouvel ouvrage et son auteur : « Je l’ai lu une première fois, puis une deuxième fois pour mieux le cerner, ensuite une troisième lecture pour décortiquer l’ouvrage comme ce que l’on faisait au lycée. (…) Il a utilisé un style d’écriture très facile pour expliquer comment la police s’y est prise pour mettre la main sur des délinquants. Ce passage m’a beaucoup impressionné ».
L’auteur dit avoir opté pour la nouvelle parce qu’il s’estime « débutant ». « On m’a conseillé d’écrire des nouvelles succinctes, captivantes », dit-il. Sa profession de policier a, selon lui, beaucoup impacté sur la rédaction de cet ouvrage. Même étant pleinement engagé dans la lutte contre les forces du mal, ce lieutenant de police a su puiser l’inspiration et l’énergie nécessaires pour son œuvre. « Dans le manque de temps, il faut trouver un temps pour ce que l’on juge nécessaire », affirme-t-il.
Difficultés
La rédaction de « Le courrier » ne s’est pas faite sans difficultés. « Après avoir rédigé mon document, je l’ai envoyé pour lecture et il a été égaré », confie-t-il. Il a dû reprendre la rédaction. A cette difficulté s’ajoute le manque de financement pour éditer l’œuvre. « Avec le document manuscrit, j’avais besoin d’accompagnement financier. J’ai eu des encouragements mais personne n’était prêt à m’accompagner financièrement », déplore-t-il.
Jean-Baptiste Oulon compte participer au Festival international du livre à Ouagadougou le 23 novembre. Il veut ainsi faire connaître son ouvrage.
« Le courrier » est disponible au prix unitaire de 3500 francs à l’Ecole nationale de police et bientôt à la librairie « Jeunesse d’Afrique » et à la librairie « Mercury ».
Trop cool ! J’ai beaucoup apprécié le recueil