Dans un communiqué publié ce 2 décembre, le gouvernement annonce la suspension de tous les supports de diffusion du journal “Le Monde” au Burkina Faso. Il est accusé d’avoir publié un “article tendancieux intitulé : Au Burkina, la propagande fait rage après l’attaque djihadiste sur Djibo”.
L’Etat burkinabè accuse le journal d’avoir un “penchant pour ces hommes sans foi, ni loi qui violent, pillent et tuent d’innocentes populations en légitimant le discours et la propagande terroristes”.
Le porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, regrette que le journal “tente de vendre à l’opinion l’idée d’une guerre des chiffres dans ce qui a été une victoire sans ambigüité des Forces de défense et de sécurité ainsi que des Volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) sur les forces du mal”.
Il s’insurge également contre le fait d’assimiler les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) “à de vils miliciens”.
“Sans doute que la logique du journal obéit à des desiderata qui dépassent notre entendement mais qui expliquent pourquoi il s’autorise à prendre des libertés avec la réalité des faits et trahit son devoir de vérité vis-à-vis du public”, lance Jean-Emmanuel Ouédraogo qui estime que le journal “a choisi son camp”.
Par conséquent, les autorités du Burkina Faso ont décidé de suspendre tous les supports de diffusion du journal “Le Monde” à compter du 2 décembre 2023.
Cette suspension intervient après celle de RFI le 3 décembre 2022 et de France 24 le 27 mars 2023.