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Burkina Faso : les GAT adaptent leurs stratégies face au changement de paradigme de l’armée

Face aux patrons de presse, le gouvernement burkinabè a dépeint la situation de la menace terroriste au 4 mai 2023. L’Agence nationale de  renseignement (ANR) indique que le changement de paradigme de l’État dans la lutte contre le terrorisme a entraîné une réadaptation des groupes armés terroristes (GAT). A cette situation s’ajoute la passivité de la communauté internationale dans la crise sécuritaire au Burkina Faso.

Le Burkina Faso est en proie au terrorisme depuis 2015. L’expansion des attaques terroristes a entraîné un changement de paradigme de l’armée. Ce changement, selon l’ANR, a permis d’engranger des résultats, notamment la destruction de la plus grande base des GAT au Burkina Faso. 

Face à la vigoureuse riposte des combattants burkinabè, les groupes armés terroristes  ont adapté leur stratégie d’attaque. Il s’agit entre autres de la « perfidie » à travers l’utilisation des tenues militaires de l’armée par les GAT lors des attaques, l’intimidation contre les populations civiles par la multiplication des ultimatum de déguerpissement, les harcèlements des VDP ainsi que la destruction et le pillage des biens des populations, notamment le bétail, les pylônes et des ponts pour couper des localités de certaines zones afin de  créer des difficultés de ravitaillement.

A ces stratégies, s’ajoutent des embuscades contre des convois des FDS, notamment en faisant usage d’engins explosifs improvisés, la mobilité des bases terroristes et l’exfiltration momentanée de terroristes vers des pays voisins. « Des attaques ont été organisées par des terroristes qui étaient exfiltrés dans un pays voisin », explique t-il. 

La communauté internationale passive dans la lutte contre le terrorisme au Burkina 

Au cours de cette rencontre, le ministre de la Défense, le Colonel-major Kassoum Coulibaly, a déploré la passivité de la communauté internationale  dans la lutte contre le terrorisme au Burkina. Dans ce combat pour la reconquête du territoire national, le pays  ne dispose que de ses propres ressources. A en croire le ministre, des commandes d’armes du Burkina Faso ont été bloquées par de « grands pays ».

La lutte contre le terrorisme, une lutte pour les droits de l’homme 

Le gouvernement a adopté un décret portant mobilisation générale et mise en garde. A cet effet, de nombreuses organisations ont haussé le ton pour exprimer leurs craintes par rapport à la situation des droits de l’homme. Le gouvernement a tenu à rassurer l’opinion quant au respect de ces droits.

Les droits de l’homme sont une question de volonté politique traduite par la mise en place de mécanismes pour garantir le respect de ces droits. A ce titre, on note des actions comme la création d’une commission nationale de mise en œuvre des droits humains, la présence des conseillers juridiques auprès des forces armées, la judiciarisation du théâtre des opérations par l’institution de prévôts auprès des troupes en opération intérieures et la mise en place d’un groupe de travail interministériel.

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